Site web du syndicat CGT de l’université Aix-Marseille
Lors de la séance de la Formation Spécialisée Santé, Sécurité et Conditions de Travail d’AMU du 27 septembre 2024, la déclaration suivante a été faite, à propos de la situation actuelle à l’UFR ALLSH :
Monsieur le Président,
Nos organisations syndicales CGT FERC Sup, CFDT, SNPTES et SUD vous alertent sur la situation particulièrement préoccupante des personnels de l’UFR ALLSH. Depuis la prise de fonction de la nouvelle équipe de direction en juillet dernier, nous constatons une dégradation continue des conditions de travail au sein de cette composante. Les dysfonctionnements observés sont nombreux et inadmissibles, et menacent sérieusement le bien-être des agents ainsi que le bon fonctionnement de la composante.
Nous attirons ainsi votre attention sur les points suivants, non exhaustifs, qui illustrent la gravité de la situation actuelle. Ces différents dysfonctionnements fonctionnels et attitudes n’ont pas leur place dans le cadre d’un travail serein et bienveillant :
- Absence de directeur/directrice administratif. L’absence d’un directeur ou d’une directrice administrative entraîne un manque total de communication sur le fonctionnement général de la composante, laissant les agents dans l’incertitude quant à la manière d’obtenir des réponses à leurs questions. Lorsque ces derniers parviennent à identifier un interlocuteur, aucune réponse ne leur est apportée.
- Gestion du personnel contractuel. Les agents contractuels dont les contrats ont été établis sous l’ancienne direction, sont soumis à un stress important lié aux incertitudes concernant leur renouvellement. On ne renouvelle plus pour un an mais pour six mois des contrats sur des postes
pérennes. - Souffrance au travail. De nombreuses situations de mal-être au travail sont signalées, se traduisant par des arrêts maladie, des pleurs et des malaises parmi les agents.
- Humiliations publiques. Certains agents administratifs ont été publiquement humiliés par la direction lors de conseils de faculté ou de réunions de travail.
- Absence de présentation de l’équipe décanale . À ce jour, l’équipe décanale (vice-doyens et chargés de missions) n’a toujours pas été officiellement présentée aux personnels. Aucune rencontre du doyen avec certains services.
- Dysfonctionnements dans la gestion des services . Par exemple, l’absence d’un-e vice-doyen-ne à la formation jusqu’au 26/09/2024 a engendré des perturbations significatives, notamment pour les services liés à la formation (service formation à distance, bureau des examens, etc).
- Réorganisation de la composante sans présentation préalable au CSA. Des agents ont vu leur intitulé de poste modifié, ainsi que leurs missions et responsabilités, sans passage préalable dans une instance de composante et d’AMU.
- Prises de décisions unilatérales. Des décisions sont prises sans concertation avec les agents concernés, engendrant des dysfonctionnements majeurs. À titre d’exemple, l’injonction d’arrêter la saisie des emplois du temps sur ADE avant la rentrée a entrainé un nombre significatif de cours
sans salle. - Délégation inappropriée des responsabilités. Les enseignants sont renvoyés vers les services administratifs pour gérer ces dysfonctionnements, sans que ces derniers aient été informés préalablement des consignes à suivre.
- Climat de travail délétère. Le climat au sein de la composante est marqué par une attitude de suspicion de la direction à l’égard de plusieurs agents, ainsi que par des injonctions de dernière minute hors des horaires de travail habituels. Par exemple, la demande de présence des tuteurs-étudiants à 7h30 pour la rentrée, alors que les services administratifs n’ouvrent qu’à 8h30, fut transmise la veille, provoquant un désordre organisationnel.
- Ambiance toxique. L’environnement de travail est devenu toxique, caractérisé par des rumeurs malveillantes, des agressions verbales et des relations inter-services tendues
- Conditions d’accueil et d’études des étudiants. Elles se révèlent catastrophiques en cette rentrée, en raison de ces multiples dysfonctionnements.
Cette situation est extrêmement préoccupante, tant pour la santé physique et mentale des personnels que pour l’avenir de la composante, qui a connu une rentrée catastrophique du fait de ces multiples dysfonctionnements. Si aucune mesure corrective n’est prise rapidement, nous risquons d’assister à la dégradation complète de cette structure.
Par conséquent, nous vous demandons instamment, Monsieur le Président, de prendre, sans délai, toutes les mesures nécessaires afin de protéger les personnels, de préserver leur santé, et de rétablir un climat de travail serein au sein de l’UFR ALLSH.