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Message relayé à la demande du Collectif des travailleur.ses précaires de l’ESR - Aix-Marseille
Contractuel·les et vacataires d’AMU. Recensons-nous, organisons-nous !
Construit comme une dérogation au service public reposant sur l’embauche de fonctionnaires titulaires, le recours aux contractuels de droit public (à durée déterminée ou indéterminée) n’a fait qu’augmenter depuis la loi relative à l’autonomie des universités [1]. Ces contrats sont désormais majoritaires dans l’enseignement supérieur et la recherche, sous des formes et des noms différents : contrat doctoral, contrat d’ATER ou de “ lecteur ”, contrat de vacation [2], contrat “ LRU ”, etc. Si l’on isole les vacataires, plus d’un quart des enseignant·es restant·es ne sont pas titulaires. Et d’après le Rapport social unique publié en 2022, AMU n’est pas en reste dans cette pérennisation de la précarité [3]. En 2022, les “ personnels d’enseignement et de recherche ” d’AMU étaient composés de 2811 titulaires contre 7617 vacataires et contractuel·les(5869 vacataires et 1748 “ contractuels ”). Les enseignant·es vacataires assuraient 214 440 h de cours, soit environ 25 % du total.
Ces chiffres témoignent de la place importante occupée par les agent·es non titulaires dans le fonctionnement de l’Université, mais il reste difficile de se réunir et de s’organiser pour faire porter la voix des travailleur·ses précaires en son sein. Effet souhaité de la démultiplication des statuts, il est avant tout difficile de centraliser les témoignages concernant les effets concrets de la précarisation. Pourtant, de nombreuses situations inadmissibles visant les agent·es contractuels ou vacataires ont été constatées, notamment lors de la rentrée 2024. Alors que la démographie de l’ESR indique un besoin pérenne, le recours à ces contrats pour réaliser un travail semblable à celui d’agent·es titulaires génère une précarité objective et subjective contre laquelle les Collectifs des travailleur·ses précaires de l’ESR se mobilisent.
[1] Code général de la fonction publique
[2] Les vacataires ne sont pas considéré·es administrativement comme "contractuel·les" puisque rémunéré·es à la tâche et non au salaire. Toutefois, illes partagent avec le reste des contractuel·les le point commun de n’être pas titulaire et d’être embauché la plupart du temps sous forme de contrats déterminés.
[3] Aix-Marseille Université - Rapport Social Unique - 2022
Si vous êtes concerné·e par ces conditions de travail précaires, aidez-nous à en rendre compte collectivement :
en remplissant ce formulaire anonymE
en écrivant à aixmarseilleprecairesESR@protonmail.com