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Nous, personnels du Céreq réunis en assemblée générale en date du 25 mars 2016, à l’appel du Syndicat des Personnels du Céreq - CGT, exigeons le retrait de la loi "El Khomri" dont le contenu régressif ne peut que nuire à une insertion durable des jeunes et à la vie professionnelle et personnelle des salariés.
La précarisation de l’emploi et la densification extrême du travail sont permises par ce texte qui laisse l’employeur entièrement libre de décider des conditions par lesquelles il exerce son pouvoir dans la relation de subordination salariale. Avertis de part leurs travaux que les femmes et les jeunes seraient particulièrement atteints par les effets délétères de cette loi, les personnels du Céreq expriment leur refus de voir des segments croissants du salariat plongés dans la précarité et l’exploitation. Les aménagement iniques du droit du travail sont renforcées par des atteintes majeures à la démocratie sociale : celle-ci est remise en cause par l’inversion de la hiérarchie des normes et par la primauté donné à l’accord d’entreprise, le rôle des organisations syndicales de salariés sera réduit par la place donnée au référendum des salariés menacés dans leur emploi.
La recherche de flexibilité du marché du travail a déjà plusieurs dizaines d’années, pour autant les études sur l’insertion professionnelle des jeunes menées au Céreq ne montrent aucune amélioration, aucun effet concernant leur accès à l’emploi. Les moins qualifiés sont touchés de plein fouet par la précarisation des emplois et l’allongement des périodes d’insertion où alternent période de chômage et emplois précaires. Rendre plus précaire les emplois dits « stables » (mais au vu des moyens nombreux de mettre fin à un CDI cet adjectif est-il encore le bon ?) ne permettra en aucun cas d’améliorer la situation des jeunes lors de leur entrée sur le marché du travail.
En ce qui concerne les salariés, les médias citent à l’envi l’exemple allemand et son faible taux de chômage. Mais quand parlent-ils du taux de pauvreté des travailleurs en croissance continue ? Le choix d’un emploi à tout prix a des conséquences sociales fortes et enclenche une paupérisation importante des salariés.
Le personnel du Céreq, concerné en tant que citoyens et en tant qu’agents du service public, sera en grève le 31 mars pour participer au mouvement interprofessionnel d’opposition à cette régression sociale sans précédent et pour manifester aux côtés des salariés et des jeunes. Il condamne également les violences policières et réclame la levée de toutes sanctions ou poursuites à l’encontre de manifestants.
20 participants au vote :
1 vote contre
3 abstentions
16 votes pour.