"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Réformes, vie pédagogique,...
Chers collègues de toutes professions et de toutes catégories,
ce communiqué a pour objectif d’attirer votre attention sur la situation présente au sein de notre université et notamment sur le Service Commun de la Documentation, dit SCD. Celui-ci regroupe 6 bibliothèques universitaires réparties sur 7 sites dont Saint-Nazaire et la Roche-sur-Yon, ainsi qu’une vingtaine de bibliothèques associées de laboratoires d’UFR, d’IUT, etc.
La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Madame Sylvie Retailleau, nous a tout récemment rendu visite à Nantes.
Contrairement aux « belles déclarations » faites par la Ministre à cette occasion ou par la Présidence lors de la bilatérale entre cette dernière et notre syndicat, c’est bien le service public de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche qui va être une nouvelle fois saigné en 2023, comme ce fut déjà le cas, au printemps 2019.
Le budget prévisionnel de notre université va ainsi devoir faire des coupes sombres dans le fonctionnement ou l’investissement : nous avons été informés récemment d’un premier exemple de la politique de resserrement drastique des moyens alloués, celui du service commun de la documentation de l’enseignement supérieur de Nantes Université.
D’après nos informations, son budget 2023, au mieux, sera pareil à celui de 2022, voire en deçà. Serait-il le même, qu’il serait moindre, vu l’inflation... si l’inflation est de 6%, on peut craindre une baisse de la dotation du même pourcentage, a minima. Et encore est-ce donc le scénario optimiste...Si le SCD est la cible principale de la purge opérée dans le budget de l’université, cela peut être bien pire.
La dotation du ministère à destination de notre Université, reste toujours indigne, et le gouvernement a choisi récemment de faire absorber aux universités le poids de l’augmentation du point d’indice (notamment pour 2022, mais aussi en partie pour 2023) … Enfin, le coût de l’inflation des factures de fluide (chauffage et électricité) risque d’être plus que pesant sur l’avenir de notre université.
Le désabonnement des périodiques, mais aussi de la documentation numérique. Il ne reste plus à la direction du SCD qu’à faire ses choix, forcément malheureux et désastreux, de suppression des abonnements. La direction précédente avait exprimé son désaccord en 2019, lorsqu’on s’était déjà attaqué une première fois aux dotations de la politique documentaire.
Autre direction, autre éthique ?
Moins d’accès à la littérature universitaire et à la culture scientifique pour les chercheurs, pour les enseignants, pour les étudiants.
C’est donc la qualité des études, des enseignements, de la recherche, auxquels les décisionnaires portent atteinte durablement.
Le nouvel écrin expérimental Nantes Université a déjà du plomb dans l’aile et ce, malgré le matraquage incessant des services de la communication de la présidence !
Comme la méthode est désormais éprouvée à tous les niveaux du pouvoir, les décisionnaires se dissimulent glorieusement derrière les personnels en les consultant -ah, la belle démocratie participative que voici ! - pour savoir où il conviendrait de couper le budget du SCD. Et pour s’alléger la conscience ?
N’ayez pas la naïveté de croire que les bons petits soldats de Mme Retailleau vont s’arrêter en si bon chemin. Ils vont continuer à tailler dans la bête et piétiner les préceptes (à commencer par les deux premiers) du service public arrêtés dans le code de l’éducation qui précise dans son article L123-2 :
« Le service public de l’enseignement supérieur contribue : 1° A la réussite de toutes les étudiantes et de tous les étudiants ; 2° Au développement de la recherche, support nécessaire des formations dispensées, à la diffusion des connaissances dans leur diversité et à l’élévation du niveau scientifique, culturel et professionnel de la nation et des individus qui la composent… »
Mobilisons-nous tous ensemble, sans arrière-pensées pour défendre nos droits et cessons de nous replier sur nous-mêmes en pensant que cela n’arrive qu’aux autres. Oui, ce qui arrive au SCD ne va pas tarder à nous concerner, dans tous les services de Nantes Université.
Rapprochez-vous de la CGT FERC SUP de Nantes, fédérons nos mécontentements, exprimons nos souffrances et dénonçons les injustices subies.
CGT FERC SUP Nantes Université