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Depuis plus d’un an, les personnels des universités Montpellier 1 et Montpellier 2 demandent une réponse à la question simple "Pourquoi une fusion ?"
Ils n’ont jamais pu obtenir la moindre réponse... à croire que cette réponse, relative notamment aux économies d’échelle, est à ce point indicible qu’elle ne peut pas être énoncée.
Au Comité Technique de Montpellier 2, ce 12 mai 2014, le Président d’université a refusé de soumettre au vote une motion demandant le report de la délibération dans l’attente d’une étude d’impact de la fusion. Suite à ce refus la CGT, FSU et SUD ont quitté la séance. Voici un bref extrait de cette motion :
"Depuis le début du processus de fusion, nous n’avons eu de cesse de demander plus de transparence et que s’instaure au sein de notre établissement un minimum de concertation. Ces demandes sont restées lettres mortes et les conséquences de ce manque de dialogue sur le projet de fusion se font chaque jour plus pesantes.
Par ailleurs, une décision aussi importante pour une communauté universitaire que celle d’une fusion entre deux universités ne peut reposer uniquement sur des mandats donnés par le CA au président de l’UM2. M. le Président, la légitimité que vous confère votre élection ne représente en aucun cas un blanc-seing vous permettant de faire ce que vous voulez comme vous voulez. Nous vous rappelons que comme nous, vous êtes avant tout représentant des personnels et que vous avez des devoirs et des obligations envers eux.
Nous estimons que la concertation/information des personnels est plus que nécessaire non seulement pour mesurer leur adhésion sans laquelle ce projet n’a aucun sens mais également pour prendre la température du climat de travail. Le vide laissé à ce niveau débouche sur une inquiétude bien réelle et parfaitement fondée d’une grande part de nos collègues qu’il est impératif d’analyser comme un risque objectif."
Au Conseil d’Administration de Montpellier 1, ce 22 mai 2014, la CGT a voté contre et l’UNEF a refusé de participer au vote, en raison de l’absence d’étude d’impact pour les risques psycho-sociaux liés à la réorganisation due à la fusion mais surtout en raison de l’absence de réponse et de garantie quant à l’amélioration, ou au moins au maintien, des conditions d’études et de vie étudiante. En outre, aucune étude d’impact n’a été réalisée par les CHSCT des établissements Montpellier 1 et Montpellier 2.
Or, les expériences de fusion des Universités Strasbourg, Aix-Marseille, Bordeaux, Lorraine ont fait apparaître de graves problèmes sur les conditions de travail, les acquis et la santé des personnels. L’augmentation de la taille des établissements génère des dysfonctionnements lourds : selon l’AEF, l’université fusionnée de Strasbourg n’est toujours pas parvenue à harmoniser son système d’information après plus de 3 ans ! Le fonctionnement des services est de plus en plus inhumain en instaurant au sein des établissements des relations destructrices de contrôle et de concurrence entre les personnels (comme par exemple la mise en place de la pointeuse numérique Agatte, outil de gestion du temps de travail des personnels BIATSS de l’université de Lorraine).
En accord avec les représentants du personnel, la CGT et la CGT-FERC Sup s’opposent à ce projet de fusion et demandent :
En raison des effets délétères de cette fusion pour les personnels et pour les étudiants, la CGT et la CGT-FERC Sup voteront contre ce projet de décret.