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La période actuelle chamboule complètement le fonctionnement de Toulouse INP et a des conséquences importantes sur les personnels comme sur les élèves. Au-delà de l’impact très important de la COVID19 sur nos vies et notre cercle proche, l’impact majeur au travail se traduit notamment par la généralisation du télétravail, de l’enseignement à distance, la réduction des interactions directes entre collègues, et une surcharge importante de travail liée à la modification permanente des consignes sanitaires par le gouvernement et le ministère (changement d’organisation, des emplois du temps, des méthodes d’enseignements,...). Devant ces changements majeurs, les personnels comme les étudiants sont sommés de faire preuve de toujours plus d’adaptation et de flexibilité dans un contexte morose, les difficultés s’accumulent et les signaux d’alertes sur l’état psychologique des étudiants comme des personnels semblent alarmants. Dans un contexte où la crise dure depuis plus de 10 mois (et pourrait durer encore), nous arrivons dans une période charnière, importante et compliquée pour tous, et les actions futures semblent plus que jamais importantes.
Si la communication de la présidence peut sembler à la hauteur, les actions restent cependant limitées et on observe un manque volonté de se saisir des problèmes qui aboutit à un manque de coordination et de directives. Liées à cette politique, la débrouille et les initiatives particulières ont pris le pas. Si cette méthode a l’avantage de laisser les mains libre aux décideurs locaux, elles mènent régulièrement à des abus de pouvoir ou d’absence de cadre et à un manque de prise en compte réelle des problèmes des personnels et des élèves. A ce titre, l’exemple de l’enseignement à distance est frappant : chaque enseignant doit s’adapter au contexte actuel, refaire l’ensemble de ses cours pour faire face à des modalités nouvelles avec le minimum de directives et de formation. La responsabilisation des enseignants ("faites de votre mieux", "soyez bienveillants envers les élèves") sans des décisions, un accompagnement et un cadre digne de ce nom, donne lieu à une surcharge de travail et à un stress tels que beaucoup de collègues ont été proche de la rupture ou sont partis en burn-out.
Les élus CGT FERC Sup dans les différents conseils (CA, CFVU, CHSCT, CT) ont œuvré pour mettre ces questions sur la table afin que la présidence s’en saisisse. Malgré ce travail important et la connaissance de la présidence de ces problèmes, si peu a été fait au niveau de Toulouse INP.
En particulier, les étudiants ont fait remonter en CFVU le 15 octobre dernier des difficultés majeures liées à la situation et à l’enseignement à distance. Le minimum a été fait, en améliorant la communication liée au service d’aide psychologique, en augmentant légèrement les aides d’urgences, et en participant (sous la pression syndicale) à des initiatives d’épicerie solidaire organisée (et en partie financée) par les étudiants.
Le traitement des conséquences n’est pas suffisant et ne résoudra pas le problème. Comme signalé à plusieurs reprise dans les conseils et notamment en CFVU, il est nécessaire de s’attaquer aux causes et de tout faire pour améliorer les conditions d’accompagnement et d’enseignement à distance, pour les étudiants comme les enseignants. Il a cependant fallu s’y reprendre à de multiples reprise pour que la présidence lance finalement une action à minima. Celle-ci a été proposée et est actuellement menée (en collaboration avec le vice-président transformation pédagogique) par un élu CGT de la CFVU, et consiste en une enquête sur les pratiques pour améliorer l’accompagnement des étudiants et l’enseignement à distance.
Cette résistance de la présidence à répondre et à s’engager face à l’urgence est fort regrettable et si il semble à travers son discours qu’elle ait récemment pris conscience du problème, nous attendons toujours des actes pour essayer d’améliorer la situation actuelle pour l’ensemble des personnels et des élèves (Cf. la lettre ouverte que nous avons envoyée à la Présidence le 23/01..., sans réponse à ce jour). Nous serons en tout cas, comme à notre habitude, attentifs et moteur dans ce cadre.