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Blog du syndicat CGT FERC SUP université & INSA Rouen
Communiqué de la CGT et de la FSU
Chères et chers collègues,
comme vous le savez, la situation budgétaire des universités françaises est particulièrement difficile (voir les nombreux articles de presse parus ces dernières semaines). Le Conseil d’administration de l’université Rouen Normandie avait le budget 2025 à son ordre du jour de la séance du 13 décembre, qui prévoit un budget déficitaire à hauteur de -13,5 M€ et un prélèvement sur le fonds de roulement de 19,4 M€.
Dans ce contexte, les élu.es FSU et CGT des personnels et les élu.es de la FEDER ont voté contre ce budget prévisionnel qui a été adopté par 20 voix pour et 12 contre.
La motion suivante, proposée par les élu.es FSU et CGT a été adoptée à l’unanimité (32 voix pour).
Motion budget URN
Le conseil d’administration de l’URN, réuni ce vendredi 13 décembre 2024, a pris connaissance des éléments du budget initial 2025. Celui-ci révèle une situation totalement inédite pour notre université, comme pour l’ensemble des universités françaises qui vont toutes se trouver en déficit très marqué en 2025 si l’État confirme les orientations budgétaires annoncées.
Pour ce qui concerne l’URN, le déficit 2025 est évalué à 13,5 M€ et le fonds de roulement qui était encore de 30 M€ en 2023 chuterait à moins de 7 M€. Cette perspective n’est pas acceptable car elle conduirait automatiquement à la mise en œuvre d’une politique de réduction drastique des missions de l’université (fermeture de sites ou de formations, fin de contrat pour les contractuels, mise en cause de programmes de recherche …).
Ce projet de budget est la conséquence directe du choix de faire porter sur les universités un grand nombre de dépenses décidées par l’État sans compensation : mesures dites Guérini, CAS pension qui pèsent à hauteur de plusieurs M€ sur le budget de notre établissement, sans compter le GVT + dont le coût annuel est compris entre 2 et 3 M€.
Il s’agit donc d’une responsabilité directe de l’État qui décide de se désengager massivement du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche qui ne représente plus que 3,2 % du budget de l’État alors qu’il était de 4 % en 2019, avec des conséquences dramatiques pour la formation de la jeunesse sur l’ensemble du territoire et sur la qualité de la recherche en France.
Pourtant, d’autres choix sont possibles comme par exemple la réaffectation de tout ou partie des dépenses du Crédit Impôt Recherche qui n’a pas fait la preuve de son efficacité (près de 8 Mds €) au profit du budget de l’enseignement supérieur et la recherche.
D’autres mesures sont envisageables et doivent impérativement être étudiées plutôt que les coupes claires annoncées dans le budget des universités.
Le conseil d’administration de l’URN alerte solennellement les parlementaires ainsi que la population sur les conséquences de ces orientations budgétaires sur le fonctionnement à court terme de notre établissement.