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CGT - Université de Lille
Éditorial : 3 jours de carence, c’est non ! Mobilisation le 5 décembre
Le gouvernement a soutenu un amendement proposé à l’Assemblée Nationale fixant à 3 jours le délai de carence (c’est-à-dire porter de 1 à 3 jours le nombre de jours pendant lesquels nous ne sommes pas rémunérés en cas d’arrêt maladie) afin d’aligner la situation des agents publics sur celle des salariés du privé. L’équité n’est qu’apparente, car, en réalité, les deux tiers des salariés du privé ont leurs jours de carence pris en charge par leur employeur. De plus, dans le privé comme dans le public, cette prise en charge des salaires pendant un arrêt maladie n’est pas de la charité gouvernementale : l’argent qui nous est versé est le fruit collectif de nos cotisations ! C’est notamment pour cela qu’une large intersyndicale de la fonction publique appelle à la mobilisation le 5 décembre prochain (voir le communiqué à l’adresse suivante : https://www.cgtetat.fr/fonction-publique-163/article/fonction-publique-mobilisation-sur-l-ensemble-du-territoire-le-5-decembre).
Gestionnaires de l’offre de formation et leur cartographie en catégorie B : la DGSA nous invite à lui remonter toute situation anormale.
La CGT a posé les questions suivantes en vue d’un prochain Conseil Social d’Administration :
• Les gestionnaires de l’offre de formation sont-ils tous cartographiés en B3 (servant à fixer le montant de la prime IFSE) ? Sinon, combien d’agents cartographiés en C assurent des missions de secrétariat pédagogique ? En titulaire ? et en ANT ?
• Le recrutement sur poste vacant de gestionnaire pédagogique (Titulaire ou ANT) est-il systématiquement réalisé sur un emploi de technicien ? Sinon, combien d’agents sont-ils recrutés en C ?
Nous avons reçu, quasiment en temps réel, cette réponse par mail de la DGS Adjointe chargée de l’évolution de l’institution et de la Qualité de vie au travail : “Concernant les gestionnaires de l’offre de formation, je vous confirme que les agents rattachés à cette fonction sont rattachés à un contrat de catégorie B s’ils sont contractuels, ou perçoivent une IFSE rattachée à un groupe fonction de catégorie B s’ils sont titulaires. Nous restons à disposition pour discuter de toute situation individuelle dont vous auriez connaissance qui ne vous semblerait pas respecter ce principe.”
N’hésitez donc pas à nous contacter si vous êtes concerné·e par ces situations anormales !
La prime de fonction informatique (PFI) : d’une garantie indemnitaire à l’instauration d’une prime fortement revalorisée pour quelques-uns
Lors de l’instauration de l’IFSE en 2014, régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement, l’ex-prime de fonction informatique a été parfois maintenue quand le montant de l’IFSE était inférieur. Il s’agissait d’une garantie indemnitaire et ces agents perçoivent également l’IFSE. En réalité, moins d’un tiers des bénéficiaires actuels de la prime informatique l’ont au titre de la garantie indemnitaire. Logiquement, la revalorisation de l’IFSE devrait conduire à supprimer cette PFI après une éventuelle correction de la cartographie des fonctions à la base de l’IFSE qui fait la part belle à la BAP J et aux fonctions d’encadrement.
Suite à la conférence sociale, la revalorisation de l’IFSE avec pour objectif d’atteindre les taux cibles du ministère en trois ans fait l’objet d’un groupe de travail réunissant les syndicats représentatifs et la direction de l’université. Parallèlement à la conférence sociale qui réunissait les syndicats et la direction, il s’est déroulé des réunions parallèles avec les directions de composantes et de services généraux. Au cours de ces réunions, le directeur de la Direction Générale Déléguée au Numérique a placé la revendication d’une revalorisation de la PFI sous l’argument de maintenir une attractivité face à un secteur privé du numérique concurrentiel en termes de salaires.
Sauf que…
aucun agent contractuel ne touche la PFI contrairement à l’IFSE (les agents contractuels sur mission pérenne en touchent un tiers et au 1er septembre 2025, la moitié du montant),
seule la moitié des titulaires de BAP E la touche actuellement (162 agents dont 56 en bénéficient au titre de la garantie indemnitaire),
les écarts de son montant entre catégories sont faibles, actuellement :
Pour la CGT, la contre-proposition est simple : allouer l’enveloppe prévue pour cette revalorisation de la PFI (188 000 euros) à la revalorisation des BAP E dans la cartographie et l’IFSE. Ainsi, tous les agents en BAPE en profiteront, qu’ils soient affectés à la DGDNum ou ailleurs, fonctionnaires ou contractuels.
Tout savoir sur les concours ITRF
La CGT Ferc Sup publie une note de 15 pages relative aux concours ITRF - voir sur notre site national.
Contournement de la CDIsation à 3 ans : mode d’emploi par l’IUT (*) !
Dans la fonction publique, un CDD est d’une durée maximale de 3 ans renouvelable une fois et au-delà de 6 années sur des contrats de même catégorie hiérarchique, le contrat ne peut être renouvelé qu’en CDI. On sait déjà que trop souvent, l’agent ne sera pas renouvelé au-delà de 6 ans pour éviter de le CDIser.
Fruit de la conférence sociale, applicable au 1er septembre 2024, les agents contractuels à partir de 3 ans d’ancienneté dans l’établissement, sous réserve que le dernier contrat ait été conclu sur besoin permanent, peuvent être CDIsés. Mais, le passage en CDI nécessite l’avis du supérieur hiérarchique. L’avis négatif devra être motivé en s’appuyant sur d’éventuelles critiques émises sur l’exercice de ses missions, ce qui logiquement devrait ressortir des entretiens professionnels annuels. La CGT a été saisie par une situation individuelle à l’IUT dans laquelle, aucune trace de critique sur l’accomplissement des missions par l’agent n’est détectable dans les entretiens professionnels antérieurs et brusquement, pour justifier la non-reconduction du contrat, on sort de la manche des critiques jamais émises auparavant au cours d’une réunion préalable au non-renouvellement. Aucune pièce n’est transmise à l’agent lui permettant de se défendre avant la réunion et, quelle que soit la nature de l’échange, la décision de non-renouvellement de contrat est en réalité déjà rédigée. Il s’agit d’un contournement du dispositif de CDIsation inacceptable pour nous.
Les enseignants contractuels doivent également bénéficier d’une CDIsation à partir de trois ans d’ancienneté. L’avis du conseil de composante est systématiquement requis pour tout passage en CDI. Mais l’avis rendu doit être en cohérence avec les comptes rendus d’entretiens professionnels et les besoins en enseignement de la composante. Autrement dit, le refus de renouvellement du contrat en CDI peut être soit motivé par des critiques sur la manière d’exercer les missions, mais là encore étayées par les entretiens professionnels, soit par le fait qu’il n’y a plus besoin d’enseignant contractuel pour la discipline. En l’absence d’entretiens professionnels annuels, l’avis négatif ne peut pas être retenu… Qu’à cela ne tienne, l’IUT use de l’argument que les besoins en enseignement n’existent plus pour ne pas renouveler le contrat en CDI alors même que, dans la foulée, la composante recrute un nouvel enseignant contractuel sur la même discipline, démontrant que les besoins existaient bien encore. La CGT avait alerté la présidence dès le Comité Social d’Administration du 6 juin 2024 et demandé que la direction s’assure qu’aucun recrutement d’ANT ne se fasse sur le même profil en cas de refus de CDI sur l’argument de l’absence de besoins en enseignement.
Alors que la mesure de CDIsation dès 3 ans était une amélioration de la situation des agents contractuels, pour certains, elle créerait le risque de perdre non seulement le renouvellement du contrat de travail, mais de se retrouver « blacklisté » sur des recrutements ultérieurs de l’université dans les autres composantes qui ne voudront pas assumer la CDIsation.
Les agents contractuels sont des personnels de l’université, même s’ils sont affectés dans un service ou une composante. Il ne doit pas y avoir des services ou composantes qui pratiquent des règles locales contraires à celles de l’université. En audience, le Président nous a affirmé que lorsque l’avis de la composante était négatif, une vérification était effectuée par la DRH et que ce n’est pas la composante qui prend la décision au final, mais la DGS et le Président. Visiblement, le contrôle n’est pas sans défaut et la Présidence a toujours bien du mal à désavouer ce qui a été fait en composante. Hélas, ce sont encore les plus faibles, les agents contractuels, qui en payent le prix par leur non renouvellement.
* : Ces situations existent peut-être ailleurs qu’à l’IUT, n’hésitez pas à nous les remonter.
Logement, restauration, aides sociales : point de situation à la F3SCT élargie aux étudiants, du 14 octobre 2024
La directrice adjointe au CROUS Nord-Pas-de-Calais a fait un point chiffré sur ces éléments essentiels pour les étudiant·es (et pas qu’eux, pour ce qui concerne la restauration). On retiendra que depuis 2019, la fréquentation des restaurants universitaires a doublé (+ 118%). L’instauration de la formule sociale à 1 euro y est pour beaucoup (44% des repas étudiants en 2023). Seuls 35 % des étudiants payent 3,3 euros le repas. Près de 20 % bénéficient de repas gratuits, car pris en charge par la région. Le coût moyen de la production d’un repas est de 8 euros en intégrant l’ensemble des charges (salaires, énergie, denrées…). L’État compense l’écart. Le RU Pariselle sur Cité Scientifique a été transformé en unité centrale d’assemblage pour desservir l’ensemble des cafétérias et points de restauration rapide. Il présente également une salle de 200 places dédiée à la restauration des personnels (La Table d’Henri) et une cafétéria. À contrario, le RU Barrois de Cité Scientifique perd sa file et sa salle dédiée aux personnels. Pour le logement, le CROUS gère 9191 logements sur le Nord-Pas-de-Calais, occupés à hauteur de 47 % par des boursiers, 38 % par des internationaux, et 15 % par des non-boursiers (dont 6609 logements en métropole lilloise). Un plan de rénovation a permis la réfection de près de 80 % des logements étudiants sur Cité Scientifique depuis 2014. À ceux-ci, s’ajoutent de nouvelles constructions : résidence Galois Village à 301 logements, résidence Belvédère à 210 logements à Villeneuve d’Ascq et résidence 217 à 217 logements à Roubaix, Maison Internationale des Chercheurs à 40 logements, résidence René Barjavel à 120 logements à Villeneuve d’Ascq, résidence Kromos’home à 300 logements à Villeneuve d’Ascq. Il faut toutefois prendre en compte que la rénovation de l’ancien a conduit à diminuer le nombre de chambres du fait de l’intégration, par exemple, des sanitaires ou d’un espace cuisine dans les chambres. Pour les bourses, ce sont 172 millions d’euros financés par les ministères pour 53 615 bénéficiaires, auxquels s’ajoutent 6 millions sur des aides spécifiques (12 426 bénéficiaires).
La MEL participe financièrement à la rénovation des logements étudiants et a comme objectif annuel, la construction de 300 logements sociaux à destination des étudiant·es. Sur la métropole, ce sont 17 145 logements à destination étudiante (pas tous à tarifs sociaux).
Quant à l’université, par le biais des ressources de la CVEC, 458 000 euros ont été consacrés sur 2023 à de l’aide sociale à destination des étudiant·es, auxquels s’ajoutent des opérations ponctuelles de prêt d’ordinateurs et du plan solidarité pour un cumul de 1,2 million d’euros sur 2023 et 7000 étudiant·es bénéficiaires.
Aux présentations qui ont décliné sur ce qui est fait, la CGT a mis en regard, les besoins qui sont loin d’être satisfaits. Elle a rappelé la réalité quotidienne des files d’attentes aux restaurants universitaires, aux épiceries solidaires et aux distributions alimentaires. Elle a pointé l’impact sur les personnels du CROUS par l’affluence grandissante, mais aussi sur les personnels des services de l’université qui ont des difficultés à accéder à la restauration, à l’insuffisance des crédits, à l’insuffisance des logements (le CROUS a donné le chiffre moyen de 6 demandes pour un logement dans le Nord-Pas-de-Calais, et c’est bien plus dans la seule métropole). Un bâtiment de logement en rénovation coûte entre 5,5 et 6 millions d’euros. En parallèle, la crise de l’immobilier a conduit à diviser par deux les constructions dans le secteur privé sur les deux dernières années. Sur l’université, la Vice-Présidente Emmanuelle Jourdan-Chartier a témoigné des difficultés des personnels de la vie étudiante malgré le renfort de deux postes à Roubaix, un Pont-de-Bois. À la précarité étudiante, s’ajoute la croissance des situations de handicap.
Nous avons fait le constat que la baisse démographique, contrairement au primaire et au secondaire, n’atteint pas encore le supérieur. « Les inscriptions dans l’enseignement supérieur auraient augmenté de 1,6 % à la rentrée 2021, soit de 45 600 étudiants en un an. L’enseignement supérieur pourrait compter 2,99 millions d’étudiants en 2025 (+3,3 % par rapport à 2020) et plus de 3 millions en 2030 (+3,7 %) » (chiffres du ministère). À cela s’ajoute une situation sociale dégradée (hausse des prix de l’énergie et d’autres produits). Pour la restauration, on a utilisé toutes les solutions de court terme : aménagements des horaires d’enseignement, restauration rapide, épiceries solidaires, micro-ondes dans les halls. Et cela ne suffit pas. Le recours à la restauration privée présente un tarif prohibitif pour la plupart des étudiant·es. Le recours à la restauration rapide ou aux sandwiches n’est pas une pratique souhaitable pour la santé.
Sur le logement, la CGT était déjà intervenue lors du Conseil Académique de l’Éducation Nationale (CAEN) du supérieur en juin dernier pour déplorer que plutôt que de financer le locatif privé via les APL, les logeurs augmentant leur tarif en profitant que les logés ont les APL, l’État aurait dû depuis des décennies construire des résidences étudiantes. À CAEN, la même directrice adjointe du CROUS, nous avait répondu qu’il n’y avait pas de tension et que tous les étudiants prioritaires (niveau de bourse élevé, handicap…) avaient reçu une réponse, mais que des étudiants ne veulent pas être logés en résidence quand elle est éloignée du centre ville. Et quant à l’ouverture de nouveaux restaurants universitaires, elle estimait, qu’outre de produire des repas sous le prix de revient, cela poserait un problème de recrutement de personnels dans un secteur de la restauration en surtension, eu égard à la faiblesse des salaires dans la fonction publique.
À l’issue des échanges, l’avis suivant a été adopté à l’unanimité :
Avis de la F3SCT du 14 octobre 2024 sur la précarité étudiante et son impact sur les personnels de l’Université de Lille :
Les mandaté·es de la F3SCT s’inquiètent de la situation sociale vécue par de trop nombreux.ses étudiante.s, et des effets sur les conditions de travail qu’elle engendre sur les personnel·les de l’Université.
Les différentes formes de précarités (sociales, économiques, psychologiques, administratives) vécues par les étudiant·es s’aggravent d’année en année. Elles se manifestent, notamment, par des files d’attentes interminables au RU ou lors des distributions alimentaires et par des difficultés accrues pour trouver un logement décent. Le débat en séance a fourni les éléments chiffrés de la situation en cette rentrée 2024. L’étude menée par Santé Publique France avait identifié, en 2021, les étudiant·es comme une population présentant un plus fort risque de présenter des symptômes dépressifs. Cette situation nécessiterait des moyens accrus d’année en année pour accompagner les étudiant·es, mais aussi, par voie de conséquence, pour soutenir les services dédiés des universités.
Aussi, les mandaté·es demandent ce que l’université envisage, en termes de moyens financiers et humains, pour accompagner les services qui sont en première ligne face à une détresse étudiante qui s’accroît : gestionnaires de l’offre de formation, bureaux de la vie étudiante, service universitaire de santé étudiante, maison de la médiation, … Ils demandent également à disposer d’indicateurs type RPS concernant ces services indispensables à la mise en œuvre d’une prévention primaire adéquate.
Tous les mois, on s’appauvrit !
Le gouvernement a d’ores et déjà annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation du point d’indice en 2025. Cette stagnation de nos revenus couplée avec l’inflation se traduit par une perte de pouvoir d’achat. Avant même la nouvelle perte indiquée en 2025, l’Union nationale CGT FERC Sup fait le point sur la perte de pouvoir d’achat depuis 4 ans en fonction des grilles de rémunération des différents corps de l’enseignement supérieur (voir l’article). Mais, rassurons-nous, pour les moins bien rémunérés d’entre nous, nos traitements ne peuvent être en dessous du SMIC... Résultat des comptes : une hausse majestueuse de 6 centimes pour les plus bas échelons (voir le communiqué de presse de la CGT Ferc-sup)
Les règlements intérieurs des composantes, suite…
Pour exercer les nouvelles délégations de compétences qui leur sont accordées, les composantes ont dû successivement adopter de nouveaux statuts et renouveler leurs conseils. Depuis, elles adoptent leurs nouveaux règlements intérieurs. Au fil de l’eau, les projets de règlements intérieurs passent devant le Conseil Social d’Administration pour avis consultatif. Après l’IAE, la FST et la FLCS le 6 juin (voir l’article dans notre bulletin de juillet), la FaSEST et l’IUT ont présenté le 27 juin leurs règlements intérieurs, l’UFR3S le sien le 11 juillet, PsySEF, Humanités et INSPE le 26 septembre.
La CGT a porté la même question aux DSA ou directeurs de composante :
Il est autorisé aux membres de votre conseil de diffuser à la communauté universitaire les documents préparatoires à une séance de conseil dès lors qu’ils ne sont pas déclarés comme confidentiels (en référence à un article dans le règlement intérieur de l’établissement qui a été intégré dans la trame type fournie aux composantes). Quels sont les moyens mis à disposition de vos élus pour faire droit de cette disposition ?
Article type : En application du principe de transparence, les documents préparatoires qui ne relèvent pas des dispositions de l’alinéa précédent peuvent être diffusés par les conseillers, préalablement à leur examen par le conseil de faculté, auprès de la communauté universitaire, étant entendu qu’il s’agit de documents préparatoires pouvant donner lieu à modification en cours de séance.
Pour la FaSEST, la FSJPS, Humanités, l’INSPE, l’IUT, PsySEF, il a été répondu que les élus pouvaient utiliser les listes modérées de diffusion aux personnels. Leur règlement intérieur avait conservé l’article type proposé sans l’altérer. Par contre, l’UFR3S a considérablement réduit la visibilité de cette possibilité de diffusion de document préparatoire. Cette composante a intégré la version spécifique de cette disposition suivante : « La convocation et l’ordre du jour sont communicables en l’état aux tiers. Les éléments du dossier qui ne sont pas communicables portent en filigrane la mention « ne pas diffuser » et sont, par nature, réservés aux membres du conseil. » Bien malin qui comprendra que ce qui n’est pas interdit est autorisé, à savoir la diffusion des documents préparatoires non soumis à confidentialité. Suite à notre intervention, le Président a proposé que l’article soit réécrit de manière positive, « les documents préparatoires sont diffusables sauf… ». Quant à la diffusion, il a été répondu qu’il y avait des listes de diffusion par circonscription (ex-UFR fusionnées).
Sur le RI de PsySEF, la CGT a porté ses critiques sur les restrictions concernant le corps électoral pour les élections aux départements, notamment pour le collège enseignants où seuls les contractuels ayant un contrat d’au moins trois années rattaché à la Faculté en feraient partie, alors que pour les élections aux conseils centraux et de composante de l’université, il suffit que les contractuels soient en fonction à la date du scrutin. Le DSA de la composante a expliqué que précédemment, il y avait eu élection d’ATER en contrat de 6 mois. Pour pallier ce temps de mandat trop court, le choix a été de restreindre le corps électoral. Le Président a précisé que comparer ATER et enseignant non titulaire n’est pas raison. D’ailleurs, des contractuels enseignants peuvent passer en CDI. Il a demandé que la composante corrige cette mesure.
Les avis sur ces règlements intérieurs :
Revue d’organigrammes
Au Comité Social d’Administration (CSA) du 9 octobre, étaient examinés les nouveaux organigrammes de la Direction Générale des Services (DGS), de la Direction des Affaires Juridiques (DAJ), de la Direction d’Appui à la Stratégie et au Pilotage (DASP), de la Direction Générale Déléguée à la Transition Ecologique, Immobilier et Logistique (DGDTEIL = DGDIL relookée Transition Écologique) et de la Direction Générale Déléguée aux Relations Internationales (DGDRI).
La CGT a comme position de ne jamais approuver un organigramme. En effet, un organigramme ne permet pas de déceler des problèmes de conditions de travail. Il ne donne de renseignement ni sur les fiches de postes, ni sur les postes vacants. Par ailleurs, la législation prévoit que le comité social d’administration soit consulté en amont des projets de restructuration sur la base d’une étude d’impact RH. « L’étude d’impact RH doit permettre aux instances représentatives du personnel de mieux analyser l’impact de la réforme sur les personnels (mobilités, conditions de travail) et de donner un avis éclairé dans le processus de consultation (notamment sur le niveau et la pertinence des mesures d’accompagnement RH) » (extrait du Guide d’élaboration d’une étude d’impact en matière de ressources humaines de 2016).
Sur la création d’une direction générale adjointe chargée de l’évolution de l’institution et de la Qualité de vie au travail, la CGT a précisé son attente et ses doutes sur la réalisation de l’objectif affiché de la mise en place d’une prévention primaire des risques psychosociaux. Actuellement, le suivi par la Direction Générale des Ressources Humaines des plans d’action suite à l’identification des situations avérées et instruites, donc à de la prévention secondaire ou tertiaire, fait déjà défaut. La DGS adjointe de cette nouvelle direction est l’ex-directrice de la DGDRH.
Sur la DGTEIL, la CGT a fait part de témoignages, de questionnements sur les services de sites qui subissent une externalisation à outrance, y compris pour de petits travaux malgré une efficacité moindre, alors que des agents qualifiés sont en attente de projets. Par ailleurs, la manière dont a été conduite la suppression de la DDRS a conduit au dépôt d’une déclaration de Danger Grave et Imminent et les préconisations de l’Inspectrice Santé Sécurité au Travail ont démontré la défaillance de l’établissement qui n’a pas procédé à une étude d’impact RH préalable.
Relevé de votes :
Le Comité Social d’Administration de l’Université de Lille exprime l’avis suivant sur la modification de l’organigramme de la Direction générale des services : : Pour : 0, Contre : 0, Abstention : 9 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN-CFDT / 2 SNPTES)
Le Comité Social d’Administration de l’Université de Lille exprime l’avis suivant sur la modification de l’organigramme de la Direction des affaires juridiques : Pour : 0, Contre : 0, Abstention : 9 (3 CGT / 2 FSU / 2 SGEN-CFDT / 2 SNPTES)
Avis sur la modification de l’organigramme de la Direction générale de l’appui à la stratégie et au pilotage
Le Comité Social d’Administration de l’Université de Lille exprime l’avis suivant sur la modification de l’organigramme de la Direction générale de l’appui à la stratégie et au pilotage : Pour : 4 (2 SGEN-CFDT / 2 SNPTES), Contre : 0 , Abstention : 5 (3 CGT / 2 FSU)
Avis sur la modification de l’organigramme de la Direction générale déléguée à la transition écologique, immobilier et logistique
Le Comité Social d’Administration de l’Université de Lille exprime l’avis suivant sur la modification de l’organigramme de la Direction générale déléguée à la transition écologique, immobilière et logistique : Pour : 0, Contre : 6 (3 CGT / 2 FSU / 1 SGEN-CFDT) , Abstention : 3 (1 SGEN-CFDT / 2 SNPTES)
Avis sur la modification de l’organigramme de la Direction générale déléguée aux relations internationales
Le Comité Social d’Administration de l’Université de Lille exprime l’avis suivant sur la modification de l’organigramme de la Direction générale déléguée aux relations internationales : Pour : 4 (2 FSU / 2 SGEN-CFDT), Contre : 0, Abstention : 5 (3 CGT / 2 SNPTES
Faut-il professionnaliser nos formations ?
La logique semble implacable : afin de répondre aux missions d’insertion professionnelle de nos étudiants, il faut professionnaliser nos formations afin que les employeurs embauchent nos diplômés. Il faut tout d’abord rappeler que si l’insertion professionnelle fait partie des missions de l’enseignement supérieur (plus exactement, le Code de l’éducation indique « A la croissance et à la compétitivité de l’économie et à la réalisation d’une politique de l’emploi prenant en compte les besoins économiques, sociaux, environnementaux et culturels... »), ce n’est pas la seule mission, puisqu’il doit également contribuer à « la diffusion des connaissances dans leur diversité et à l’élévation du niveau scientifique, culturel et professionnel de la nation et des individus », à « la lutte contre les discriminations, à la réduction des inégalités sociales ou culturelles... » et à « la construction d’une société inclusive » (voir le site Legifrance).
Traduit dans le langage des indicateurs (bien plus nombreux et scrutés concernant « la compétitivité de l’économie », que pour la « réduction des inégalités » notamment), ce rôle dans l’économie se traduit notamment par l’insertion professionnelle des diplômés. Cette « traduction » est pourtant discutable. En effet, elle impliquerait que l’insertion professionnelle dépende avant tout de l’adéquation de la formation et des besoins des employeurs. S’il est logique qu’un employeur embauche de préférence quelqu’un disposant d’une « bonne » formation, il n’embauchera que s’il a besoin de main-d’œuvre. Cela signifie donc, au niveau statistique, que l’insertion professionnelle des diplômés dépend bien plus de la situation du marché de l’emploi que de l’adéquation des formations aux besoins économiques. Les études du CEREQ (Centre d’études et de recherches sur les qualifications) montrent que l’insertion professionnelle augmente avec le niveau de qualification (voir les différentes enquêtes « Génération ») : c’est-à-dire qu’on trouve plus facilement du boulot avec un master qu’avec une licence, et avec une licence qu’avec le bac. Et c’était déjà vrai avant les multiples transformations « professionnalisantes » de nos formations.
Par ailleurs, l’insertion professionnelle ne mesure l’apport des formations au marché du travail qu’à court terme. Bien sûr, la formation tout au long de la vie, permet aux salariés d’évoluer tout au long de leur carrière. Néanmoins, la faible utilisation de la formation continue montre que la formation initiale reste prépondérante dans la carrière des salariés. Une professionnalisation trop « adéquationniste » avec les besoins immédiats des employeurs risque de favoriser une insertion à court terme au détriment de l’évolution du salarié à long terme.
Est-ce que cela signifie pour autant que l’Université doive se désintéresser du devenir professionnel de ces diplômés ? Bien évidemment que non : il y a une véritable attente sociale à ce que les études permettent d’obtenir un emploi. Mais à l’heure du développement effréné de l’apprentissage (dans les récents débats budgétaires montrent les limites économiques), de la volonté de généralisation de l’approche par compétences et des aspects transversaux « professionnalisants » dans nos maquettes, il serait peut-être nécessaire d’intégrer bien plus dans nos réflexions sur notre future offre de formation l’équilibre avec les autres missions de l’enseignement supérieur.
A la FST, rassurez-vous, vous êtes sur écoute !
Les personnels de la FST ont reçu le 17 septembre un message de la Doyenne les informant que suite à l’audit réalisé par le cabinet PRISME sur l’année 2023-2024 concernant les risques psychosociaux, des initiatives ont été prises visant à renforcer l’organisation de la FST et à améliorer l’accompagnement des services et départements dans leurs missions quotidiennes.
Parmi elles, est citée la création d’une cellule d’écoute composée à parité de deux BIATSS et de deux enseignants-chercheurs.
Contrairement aux cellules d’écoute associées à la Maison de la Médiation, il n’y a aucune charte déontologique. N’est mentionnée dans une simple lettre de mission que l’obligation de confidentialité.
Pour rappel, la cellule d’écoute à destination des victimes de harcèlement et de violences sexistes et sexuelles est soumise à une charte contenant les obligations suivantes :
Quant à l’identité de ses membres, la composante est fort discrète et pour cause, sur les 4 membres, 3 sont de l’équipe décanale ! Plutôt que d’envoyer un message à cette cellule, autant s’adresser à la Doyenne !
En termes d’écoute, ne succombez pas aux sirènes locales qui ne respectent aucun cadre déontologique et ne sont qu’outils démagogiques !
Rapport de l’ISST : La Formation Spécialisée Santé Sécurité et Conditions de Travail de l’université privée de document préparatoire
L’examen du rapport de l’Inspectrice Santé Sécurité au Travail (ISST) était à l’ordre du jour de la formation spécialisée santé sécurité et conditions de travail du 7 novembre.
L’ensemble des établissements de l’Enseignement Supérieur font l’objet d’une visite de l’ISST au moins une fois par contrat quinquennal. Celle-ci s’est déroulée en janvier 2024, la précédente en 2019.
Les ISST contrôlent les conditions d’application de ces règles et proposent au chef d’établissement toute mesure qui leur paraît de nature à améliorer l’hygiène et la sécurité du travail et la prévention des risques professionnels. La mission évalue l’organisation de la prévention de l’établissement.
Ses observations et recommandations doivent être portées à la connaissance de la formation spécialisée.
À trois jours de la réunion, le rapport de l’ISST n’avait toujours pas été diffusé aux représentant·es des personnels, alors même que le règlement intérieur comme le décret fixe un délai de huit jours en amont de l’instance pour la communication des documents préparatoires. Suite à leur demande expresse, les représentant·es ont finalement eu accès à J-2 au rapport de 54 pages contenant une centaine de recommandations, en plus des quelques mesures immédiates transmises en février.
Quelle ne fut pas l’étonnement et l’énervement des représentant·es de découvrir que ce rapport avait été adressé dès fin juin à l’établissement ! La Formation Spécialisée Santé Sécurité et Condition de Travail a adopté un avis intégrant cette diffusion tardive à d’autres carences montrant qu’elle n’est pas associée correctement à la prévention des risques en matière de santé et de sécurité à l’université de Lille. Elle a également réclamé que l’ensemble des préconisations de l’ISST soient intégrées dès le plan de prévention 2025.
Shadok Cabinet saison 3 épisode 6 dit de la simplification
Le professeur Shadoko se souvint brusquement qu’il avait promis la simplification administrative lors de sa campagne électorale. Or voilà déjà trois ans pendant lesquels cette promesse était mise sous le tapis. Voyant arriver la prochaine échéance électorale, il mandata un membre de son Shadok Cabinet pour identifier au plus vite quelques projets de simplification à intégrer dans un programme sur trois années qu’il était urgent d’engager. C’est ainsi que la simplification en trois étapes fut théorisée. Elle fut déclinée immédiatement sur une foultitude de situations, jugez-en vous-même !
Pour les élus des conseils, en étape 1, il avait été créé un espace partagé où étaient déposés l’ensemble des documents préparatoires. En étape 2, pour réduire la durée des débats en instance, il était proposé de ne plus mettre à disposition les documents aux élus. En étape 3, faute de documents préparatoires, tout débat ayant perdu d’intérêt, il suffisait de supprimer les ordres du jour des conseils.
Pour les demandes de services, en étape 1, il fut décidé de généraliser le ticketing permettant de déposer une demande qui avait l’assurance d’être suivie d’une réponse de prise en charge. Comme les effectifs des services ne permettaient pas à la fois de répondre aux tickets et de les satisfaire, l’indicateur d’efficacité passa de la réalisation de la demande à l’accusé de réception de cette dernière. En étape 2, pour améliorer cet indicateur, il était proposé d’étendre le dispositif aux shadoks qui n’avaient aucune demande de façon à faire progresser le nombre de tickets. Par la suite, il fut recouru à l’intelligence artificielle pour répondre aux tickets comme pour les générer. En étape 3, l’ensemble des agents des services était licencié et cette simplification permettait la suppression du ticketing.
Pour la mise en concurrence des fournisseurs avant toute commande, en étape 1, il avait été imposé d’utiliser le logiciel « uneasy lab » rapidement connu pour consommer un temps énorme pour un piètre résultat et souvent onéreux. En étape 2, afin de simplifier, il était ajouté une chaîne de shadoks validateurs qui permettait d’allonger encore le délai entre l’expression d’un besoin et l’envoi d’une commande. Qui plus est, dans cette longue chaîne décisionnelle, il était coutume d’y intégrer quelques agents en autorisation d’absence. Les gains en matière financière compensaient largement les pertes en temps de travail. Rapidement, les shadoks passaient tellement de temps à tenter de commander, qu’ils n’en avaient plus pour travailler. N’étant livrés de rien, les shadoks finirent par ne plus commander et vécurent de peu. En étape 3, logiquement, était programmée la fermeture simplificatrice du logiciel uneasy lab qui n’avait plus de raison d’être.
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