"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Blog de la CGT FERC Sup Paris3
La LUCHA LIBRE est un sport pratiqué en Amérique Latine. On se rend nombreux, de tous âges et de toutes classes, aux arènes pour acclamer des idoles anonymes, aux masques chatoyants et aux costumes éxubérants. Sous un déluge d’insultes, lutteuses et lutteurs s’affrontent pour livrer un spectacle baroque, délirant dans lequel le public est un acteur majeur. En Bolivie les lutteuses “Cholitas” sont un symbole de l’émancipation des femmes indigènes. Au Mexique, les “luchadoras” sont des héroïnes populaires.
Suivez les aventures des lutteuses et lutteurs de la CGT Sorbonne Nouvelle, qui entrent sur le ring pour défendre vos droits.
l’ESR est la cible d’attaques violentes, y compris de la part de son propre ministre, il est de plus en plus difficile d’y faire son travail correctement, la souffrance au travail explose, et la qualité de l’accueil des étudiant·es se dégrade.
Tout discours visant à contrecarrer cette orientation désastreuse est criminalisé.
La CGT Sorbonne Nouvelle lutte pour un changement radical de politique dans l’ESR et une revalorisation conséquente et immédiate des salaires !
Les idées nauséabondes de l’extrême droite qui se déclare elle-même “censurée”, sont omniprésentes dans les médias de masse.
Les fakes news y circulent sans jamais être vérifiées et sont parfois relayées au plus hauts niveaux :
L ‘“islamo-gauchisme” aurait “fait son nid” dans les universités.
Des “risques d’émeute” sont évoqués, des “échauffourées“ en lien avec le conflit au Moyen-Orient “auraient eu lieu dans certains établissements”.
Alors on interdit des drapeaux et des signes de ralliement à une cause ou l’autre.
Au moindre mouvement étudiant en soutien au peuple palestinien, on fait intervenir les forces de l’ordre en nombre disproportionné.
Et les agent·e·s prennent leurs postes en passant entre deux gendarmes comme si nous étions en état de siège.
La CGT Sorbonne Nouvelle intervient, en instance, afin de dénoncer la disproportion des dispositifs utilisés pour encadrer ces rassemblements pacifiques. On lui rétorque un problème de maintien de l’ordre public, qui n’est pas avéré.
“Lisez !” nous dit-on lorsque nous demandons les preuves des “risques” encourus.
Mais que devons-nous lire ? La presse détenue par une poignée de milliardaires ?
L’Université est un lieu d’expérimentation et d’apprentissage de la démocratie et en tant que tel doit rester ouverte au débat et à la contradiction qui sont empêchés par la sur-réaction immédiate à des dangers supposés et totalement exagérés.
Si le Rassemblement National dictait sa politique au gouvernement, il ne peut en aller de même pour nos universités. Notre communauté doit réagir !
La CGT Sorbonne Nouvelle lutte pour la liberté d’expression et ne lâchera rien !
il était fan de Macron, de Sarkozy, d’Elon Musk, et il voulait “secouer le cocotier”, c’est-à-dire les fonctionnaires : augmenter le nombre de jours de carences, réduire l’indemnisation des congés maladie, en finir avec la garantie individuelle du pouvoir d’achat (Gipa), supprimer des postes (“débureaucratiser”).
il accusait les universités de “dérives islamo-gauchistes”, voulait économiser 400 millions d’euros et “clarifier l’offre de formation”, lancer l’acte II de l’autonomie des universités.
L’université publique doit être défendue : nous ne voulons pas être “simplifiés”, “clarifiés”, “secoués”, nous voulons demeurer un lieu de recherche et d’enseignement de haut niveau, nous voulons un financement digne et nous voulons que cessent ces attaques permanentes qui mettent en cause notre travail et nos missions fondamentales.
L’université publique, durement éprouvée par des années de sous-financement, ne fonctionne que grâce aux efforts quotidiens de ses agents pourtant malmenés. Les ministres de la Fonction Publique et de l’Enseignement Supérieur ne leur rendaient pas hommage, ne les soutienaient pas : ils s’appliquaient, jour après jour, à les démolir. Ces “serviteurs de l’État” n’étaient pas dignes de leurs fonctions.
(puis ensuite, chaque mois), les collègues contractuel·le·s recevront les primes mensuelles de l’intégralité de l’année 2024.
La création de cette prime ne s’est pas faite seule : elle est le fruit d’un long combat mené par la CGT pour que les collègues contractuel·le·s bénéficient du même niveau de prime que les collègues titulaires.
Concrètement, niveau travail syndical, cela signifie :
comparer avec les autres établissements, formuler des revendications, communiquer auprès de vous tou·te·s et auprès des différentes équipes présidentielles en place (mails, tractage, tours des bureaux…), mise à l’ordre du jour des instances (CSA, CA), argumentations et débats en instance, discussions avec l’administration… jusqu’au vote, puis suivi de l’application de la mesure pour TOUS les contractuel·le·s.
(les contrats de projets ayant été exclus un premier temps, ce que nous avons pu corriger grâce à vos alertes).
On se trouve dans un contexte économique “contraint” qui, c’est vrai, limite nos marges de manœuvre.
Mais faut-il pour autant accepter que la plupart des responsables de cette université raisonnent, comme si cela relevait de l’évidence, uniquement en termes arithmétiques quand il s’agit de travailler sur notre offre de cours ? Il y a en ce moment une pression très forte exercée sur certain·e·s enseignant·e·s, à qui on explique que si leur cours rassemble moins de tant d’étudiant·e·s (18), l’UE sera fermée. Point.
On compte le nombre d’inscrit·e·s. Aucun autre élément n’est pris en compte. Les considérations pédagogiques sont reléguées loin derrière les impératifs financiers. Les collègues ressentent très durement ce qui ressemble grandement à un non-sens : est-on vraiment là uniquement pour faire du chiffre ? Doit-on toutes et tous n’assurer que les cours ayant provisoirement le plus de succès et abandonner les autres, appauvrir ainsi complètement notre offre de formation et faire de l’université un lieu d’une pauvreté affligeante non seulement financièrement mais aussi intellectuellement ?
Il y a là une exigence de “compétitivité” qui va à l’encontre de ce qu’un service public d’éducation devrait défendre avec conviction. Le contexte actuel de remise en cause de la culture et des valeurs portées par les sciences humaines (en France comme ailleurs) devrait nous engager à veiller à ce que les missions d’une université comme la nôtre puissent encore exister et avoir un sens.
Sans quoi il ne nous restera plus qu’ à fermer.
Si vous êtes contractuel.le, que votre contrat dure un an ou moins (renouvellements compris), que votre rémunération brute est inférieure ou égale à 3 603,60€ par mois ; vous devez toucher la prime de précarité (10% de votre rémunération brute).
Pourquoi on vous le rappelle ? Parce que l’USN ne la verse pas systématiquement, et que nous appuyons les collègues (ATER, BIATSS…) pour que cette prime leur soit enfin versée en fin de contrat.
C’’est se réunir souvent pour faire le point sur la situation générale et les problématiques individuelles : chaque lundi midi, le bureau se retrouve au local syndical. C’est aussi siéger en instance. Rien qu’en novembre : un Comité Social d’Administration (CSA - on y parle emplois et organisation du travail), une Commission de la Recherche (moyens et politiques pour la recherche), un Conseil d’Administration (le budget !), une CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire), et un Conseil Académique (CAc - pour définir les orientations générales de l’université)... Ces instances se préparent en amont : les représentant·e·s ont des autorisations d’absence pour y assister, et un temps équivalent à celui de l’instance pour préparer et vous en faire ensuite un compte-rendu. Enfin, on vous reçoit, on vous accompagne ou on vous conseille individuellement : fins de contrats, rémunérations, situations de conflits ou de non-respect de vos droits… Pour mener tout ça de front, on se parle beaucoup et parfois, on se retrouve pour décompresser.
L’occasion de croiser d’autres collègues adhérent·e·s et sympathisant.e.s autour d’un verre...