"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Blog de la CGT FERC Sup Paris3
Nous n’attendons rien de bon ni du gouvernement de Michel Barnier en général, ni de la nomination de Patrick Hetzel à l’ESR en particulier.
Ce gouvernement représente des forces politiques qui ont subi une lourde défaite aux dernières élections législatives et il ne propose que l’austérité pour les salariés et la complaisance, sinon davantage, à l’égard du Rassemblement National.
Le nouveau ministre de l’enseignement supérieur, Patrick Hetzel, professeur de gestion à Paris 2 Assas et membre des Républicains, est surtout connu pour être l’un des auteurs de la loi LRU de 2007. Plus récemment, il a participé aux campagnes contre la supposée influence de « l’islamo-gauchisme » à l’université, campagnes communes à la droite et à l’extrême-droite qui menacent la liberté et les franchises universitaires.
Pour sa première apparition officielle, il a choisi L’UNI, syndicat étudiant ultra- minoritaire d’extrême droite et a participé à sa dernière conférence le 12 octobre dernier.
A rebours de ce qu’on nous prépare sans doute, et pour retrouver un enseignement et une recherche publique libres et de qualité, nous réclamons :
La direction de l’université a renoué avec le dialogue social, ce que nous apprécions, mais les annonces récentes concernant le resserrement de l’”équation budgétaire” nous font appréhender un changement de priorités.
L’exiguïté des locaux du campus Nation reste un problème, à la fois pour les enseignant·es, les étudiant·es et les BIATSS : pressions pour faire passer des enseignements en distanciel ou en “hybride” afin de “faire tenir” les cours dans les locaux du campus Nation, groupes de TD surchargés en licence, difficultés à trouver des bureaux pour les nouveaux et les nouvelles arrivant·es, demandes d’occupation alternée des bureaux, etc.
Le “cadrage” du passage ponctuel des enseignements à distance par la CFVU est dangereux, comme nous l’avons fait valoir dans cette instance. Comment juger que les cours ne sont pas basculés à distance pour simple convenance personnelle des enseignant.e.s ? Le risque de banaliser le recours au distanciel pour régler des problèmes de locaux et d’emplois du temps est réel. Le résultat ? Une dégradation des formations proposées aux étudiant·es.
Les financements et les recrutements sur projet, qui se multiplient, ne sont pas satisfaisants. Nous avons besoin de postes permanents et de financements pérennes pour renforcer les équipes de recherche et d’enseignement, promouvoir de vraies innovations pédagogiques et permettre aux services de travailler autrement que dans l’urgence. Les chaires de professeur junior, qui précarisent les jeunes chercheur.es et introduisent de nouvelles inégalités entre les enseignant.es-chercheur.es, ne sont pas des postes « en plus » ; ils entrent forcément en concurrence avec des postes de titulaires qui ne sont plus systématiquement renouvelés quand ils sont vacants.
Les pressions rectorales sur le budget de notre université ne sont pas justifiées. La pseudo-règle qui limite à 83% des recettes des universités la part des dépenses de personnels, récemment mentionnée dans une lettre de la rectrice, n’est pas inscrite dans les textes et n’a aucun sens pour une université de lettres et de sciences humaines comme la nôtre. L’État doit fournir les moyens de fonctionner aux universités.
Face à ces nombreux défis, votre soutien est plus que jamais nécessaire. Nous sommes déjà nombreux et nous nous tenons à votre disposition pour échanger, construire et combattre.
La force de la CGT Sorbonne Nouvelle, ce sont ses adhérents et ses militants.