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lundi 2 décembre 2024

Syndicat CGT FERC Sup de l’Université Paris Cité

Communiqué des syndicats de l’Université Paris Cité FSU – CGT – Solidaires

La saignée, ça suffit !
Contre les jours de carence, pour nos services publics
Toutes et tous en grève et en manifestation le 5 décembre

Assemblées Générales des personnels à midi :

aux Grands Moulins : Amphi 6C (Halle aux Farines)
aux Saints Pères : Amphi Weiss
Départ pour la manifestation : 13h30 sur l’esplanade Pierre Vidal-Naquet et devant les Saints-Pères [la manifestation partira de Bercy à 14 H]

Le gouvernement vient d’annoncer des attaques aussi violentes que méprisantes contre la Fonction publique et la Sécurité sociale :
- pouvoir d’achat : nouvelle année blanche en 2025, comme en 2024, pour le point d’indice ;
- passage de 1 jour à 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie dans la Fonction publique ;
- au-delà de 3 jours d’arrêt maladie, passage de l’indemnité à 90 % du salaire (-10 %) ;
- suppression de la GIPA (garantie indemnitaire de pouvoir d’achat) qui devait concerner de nombreux personnels parmi les plus modestes du fait du retour de l’inflation depuis 2022 (la GIPA est calculée sur quatre années glissantes) ;
- déremboursement de médicaments, de consultation médicale ;

Nos collègues subissent depuis des années les politiques successives de casse du service public d’Enseignement Supérieur et de Recherche, de démantèlement de nos statuts et d’austérité, qui les matraquent et ne leur permettent plus de remplir leurs missions au service du public.

Ces politiques s’illustrent par :
- le gel du point d’indice : 27 % de perte sur les grilles depuis 2000 : une catégorie B (technicien·ne, secrétaire, Bibas) en fin de grille perd 682€ brut chaque mois ! Avec l’inflation récente, le point d’indice a perdu 12 % de sa valeur par rapport au SMIC en 4,5 ans ;
- l’individualisation à outrance des rémunérations et de l’organisation du travail : primes à la « fonction » ou « au mérite » (RIFSEEP, CIA et RIPEC), entretien individuel annuel, évaluation, etc.
- des attaques tous azimuts contre le statut : CDD et CDI « de mission », chaires de professeurs juniors (CPJ), Commissions Administratives Paritaire (CAP) vidées de leur substance, n’ayant plus connaissance ni des promotions ni des mutations…
- la généralisation de la précarité à tous les étages : officiellement 34 % de contractuel·les dans l’ESR, des dizaines de milliers de vacataires payés sous le SMIC faute d’enseignant·es en nombre suffisant…
- la pénurie de recrutements : aucun poste créé pour accueillir les nouveaux étudiant·es (+584.000 entre 2011 et 2021, soit +25 %), des universités structurellement en déficit en raison des politiques menées, obligées de renoncer à ouvrir des postes au concours pour payer le chauffage ;

L’intersyndicale de notre université revendique :
- L’augmentation immédiate du point d’indice de 20 % et l’indexation sur le coût de la vie.
- Suppression des jours de carences et retrait du projet de loi sur l’indemnisation des arrêts maladies
- L’abrogation immédiate de la dernière réforme des retraites, pour une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités ;
- L’ouverture des milliers de postes de titulaires nécessaires à l’université ;
- La titularisation des contractuel⋅les occupant des fonctions pérennes.
- Un budget à la hauteur des besoins de l’enseignement supérieur et de la recherche.
- Le respect de la liberté de penser et de s’exprimer en toute indépendance dans l’ESR.