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Communiqués de la CGT FERC Sup Paris 8 (année 2022-2023).
Ce mardi 17 janvier, une assemblée générale était convoquée à Paris 8 par de nombreux syndicats et organisations. Alors que les cours du second semestre n’ont pas encore démarré et que la mobilisation n’est encore que balbutiante, ce sont déjà 110 personnels eneignant·es et BIATOSS de notre université qui se sont réuni·es, rejoints plus tard par quelques militant·es étudiant·es pour porter le total de participation de cette première AG à plus de 150 personnes.
Sans surprise, personne ne veut de la réforme des retraites proposée par le gouvernement macron. Elle a été qualifiée de réforme de régression sociale, participant à l’actuelle offensive contre le monde du travail au côté des réformes de l’assurance chômage et du RSA.
La violence inouïe de ces attaques est décuplée par la précarisation grandissante depuis des années dans l’enseignement supérieur, chez les étudiant·es bien sûr mais également au niveau de l’emploi (casse des statuts, recours massif à des contractuel·les et des vacataires, etc.).
Notre système de retraites est lié si profondément à notre modèle de société que l’ensemble de nos revendications, y compris les plus sectorielles, résonnent en opposition à la réforme libérale de la macronie en étant à la fois des solutions aux problèmes qu’on rencontre dans l’ESR et des solutions pour le financement du système de retraite amélioré qu’on exige en même temps.
Après avoir établi ces constats et revendications, il a été question de nos modalités d’action. La grève de 2019–2020 contre la précédente réforme des retraites a été victorieuse (et non, cette victoire n’est pas due à la pandémie : d’autres lois telle que la LPR sont passées quand même pendant les confinements, et le projet de réforme de 2019, avec sa retraite à points, n’a pas été "mis en pause" comme annoncé à l’époque, il est bien mort et enterré ; il n’est pas revenu sur la table, cette fois-ci il s’agit de reculs beaucoup plus “classiques”). Et si cette grève a été victorieuse, c’est parce qu’elle était massive et durable. C’est donc ça que l’on doit construire : la grève générale reconductible.
A été évoqué avec pas mal d’enthousiasme le calendrier déjà annoncé dans certains secteurs (énergie, pétrochimie) : 24h de grève le 19 janvier, 48h de grève le 26 janvier, puis 72h le 6 février. L’objectif étant d’étendre et consolider à chaque fois la grève, pour arriver, à terme, à la grève générale reconductible.
Une première journée de grève a donc été votée, pour le 19 janvier, avec une participation à la manifestation en cortège unitaire Paris 8 derrière les organisations de jeunesses, avec un rendez-vous Place Olympe de Gouges entre 13h30 et 14h.
Notre AG a également validé par le vote la date de la prochaine assemblée générale qui aura lieu mercredi 25 janvier à 12h30. D’ici là, nous appelons chaque composante de l’université (UFR, département, labo) à se réunir en AG pour se prononcer sur les suites à donner à la mobilisation.
Toujours dans l’objectif de construire la grève, a été identifiée la nécessité de rendre la mobilisation vivante et visible sur la fac, avec des ateliers et cours ouverts, mais aussi et surtout un lieu où l’on pourrait se retrouver en permanence, sorte de piquet de grève, où seraient entre autres affichés :
Pour que tout le monde puisse se mettre en grève la caisse de grève de Paris 8 a été réactivée. Il faudra décider de son fonctionnement (comment y contribuer, sa gestion collective et démocratique, les modalités pour en bénéficier, etc.) lors de la prochaine AG.
Pour garantir l’égalité face à la grève, nous rappelons que les contractuel·les et vacataires, payé·es sur service fait, doivent être considéré·es de la même façon que les titulaires. Il n’y a aucune raison de les pénaliser en cas d’absence pour fait de grève (la leur ou celle des transports !) si les titulaires ne le sont pas.
Enfin, a été évoquée la volonté d’organiser à Paris 8, dans 2 ou 3 semaines, une grande AG interfacs où seraient invité·es des mandaté·es des AG de toutes les autres universités du pays, pour discuter de la mise en œuvre d’actions collectives et coordonnées (annulation des examens, etc).