"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
Menu ☰Accueil > Syndicats > Île de France > Université Paris 8 • Vincennes–Saint-Denis > Paris 8 • Communiqués 2019-2020
Communiqués de la CGT FERC Sup Paris 8 (année 2019-2020).
Ce jeudi 30 janvier, l’intersyndicale de l’Université Paris 8 s’est invitée à la tribune de la réunion « Grand format » organisée par la présidence de notre université au sujet de la LPPR. Un peu plus de 150 personnes étaient présentes.
Si nous ne nous faisions pas d’illusions sur l’acceptation intégrale de nos demandes, nous pensions sincèrement pouvoir parvenir à nous mettre d’accord sur des mesures concrètes de mobilisation contre ce projet de loi visant à casser toujours davantage le service public d’enseignement supérieur et de recherche. Il n’en est rien. Notre présidente et nos vice-présidents sont paralysé·es par la peur, tel·les des lapins pris dans la lumière des phares du rouleau compresseur ministériel.
Nous nous sommes donc retrouvé·es face à une équipe présidentielle qui partage nos craintes sur la dangerosité du projet promis par les trois rapports des groupes de travail LPPR, mais qui, dès qu’il s’agit d’aller plus loin que des constats amers sur le présent et l’avenir de l’université, tente de nous endormir en refusant ou en repoussant à plus tard toute mesure concrète de mobilisation. Aucun engagement n’a été pris concernant les personnel·les précaires de l’université (notamment les chargé·es de cours vacataires). Même le simple fait de soutenir officiellement la coordination nationale des facs et labos en lutte, qui sera pourtant accueilli chez nous à Saint-Denis ce week-end (à la Bourse du Travail), a été refusé.
Nous notons également l’incapacité de notre présidente à simplement s’engager à ce qu’il n’y ait pas de pénalisation des personnel·les mobilisé·es. La seule réponse concrète qui a été apportée à cette revendication est la difficulté qu’éprouve notre présidente à dire que son université est en grève alors qu’il n’existe aucune retenue sur salaire… Cette déclaration nous semble inadmissible de la part d’une présidence se réclamant parfois de l’histoire spécifique de notre fac, de l’esprit de Vincennes.
Une collègue de l’intersyndicale, présente à la tribune, a donc mis fin à ce dialogue de sourds en appelant tou·tes les personnes grévistes à quitter la salle. Il ne restait, cinq minutes plus tard, qu’une quinzaine de personnes à l’intérieur, équipe présidentielle comprise. Dont acte.
Nous sommes malheureusement toujours dans l’attente de comprendre ce qu’est une mobilisation intelligente. Snif.