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Syndicat CGT FERC Sup des travailleur·es de l’Université Paris 8
Le 19 octobre 2018, le Conseil d’administration, invoquant le déficit budgétaire, a voté majoritairement pour le gel complet de la campagne d’emploi des enseignants-chercheurs et des économies au fil de l’eau sur les recrutements BIATOSS.
Depuis, le Conseil académique a décidé de sauver 7 postes sur la cinquantaine de postes concernés, sur des critères pour le moins opaques.
Consentir à gérer ainsi la pénurie sans dénoncer publiquement la politique du ministère, non seulement cela revient à s’en faire les complices, mais c’est rompre avec tous les engagements pris par l’une et l’autre des listes qui se sont présentées lors des derniers scrutins et qui gèrent aujourd’hui l’université.
Au lieu d’une analyse critique, d’une information et d’une mobilisation larges de la communauté universitaire visant à renforcer les capacités de celle-ci à s’opposer ouvertement à cette politique, à quel spectacle assistons-nous ?
Tout ceci qui s’accompagne d’une aggravation incessante de nos conditions de travail à tous :
Qu’invoque la direction de l’université pour expliquer son mutisme ? La crainte d’une mise sous tutelle… Mais qu’on nous explique ce que cela changerait, sinon que le Rectorat serait obligé de faire par lui-même le sale boulot ?
Ne vaudrait-il pas mieux, pour l’avenir de notre établissement assumer un réel conflit avec le ministère, dénoncer l’état de misère qui nous est fait, déconstruire le discours hypocrite de ce dernier qui prétend, le cœur sur la main, n’avoir d’autre but que d’apporter des crédits là où la situation sociale le réclame ?
Car ne nous y trompons pas, aujourd’hui, ce sont les postes à pourvoir qui sont supprimés – sans même que le ministère ait à assumer cette diminution de l’emploi –, demain c’est la modulation des services qui sera mise à l’ordre du jour, la permutabilité des fonctions et, in fine, les statuts d’une majorité d’entre nous.
Alors oui, il nous faut exiger aujourd’hui de la direction de l’université et des conseils centraux qu’ils rendent compte de cette politique qu’ils ont décidé d’accompagner. Il nous faut trouver des modalités d’action qui permettent à la communauté universitaire de reprendre la main pour contrecarrer cette politique délétère pour l’Université en général, et pour Paris 8 en particulier.