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Site web CGT de l’université Paris 13
De nouvelles mesures de gels de poste et l’annonce d’une dotation ministérielle une nouvelle fois insuffisante ont provoqué une mobilisation massive d’étudiants et de personnels enseignants et techniques et administratifs de l’Université Paris 13. Une importante délégation a souhaité se faire entendre lors du CA prévu ce jour, vendredi 13 février. Pourtant, le président de l’Université Jean-Loup Salzmann a choisi la politique de la chaise vide : le CA de l’Université Paris 13 a été annulé une minute avant le début de la séance. Son Président ne s’est pas présenté face aux élus.
Dès le jeudi 12 février à l’université Paris 13, plus d’une centaine d’étudiants, d’enseignants-chercheurs, de doctorants et de personnels (BIATSS) s’étaient mobilisés en assemblée générale. Ils protestaient vigoureusement contre la proposition du président de l’Université de ne renouveler que 17 postes sur les 38 postes libérés cette année ; la différence de masse salariale servant à combler un déficit rendu chronique par la loi sur l’Autonomie des Universités. Le Ministère avait pourtant communiqué sur 1000 créations de postes à l’échelle nationale.
Le même jour, sur une chaîne nationale, le président J.L. Salzmann, également président de la CPU, (Conférence des Présidents d’Universités) était aux côtés de Geneviève Fioraso, Secrétaire d’Etat à la Recherche et à l’Enseignement Supérieur. L’un a rappelé le rôle d’ascenseur social de l’Université, l’autre le caractère prioritaire de l’enseignement supérieur dans les quartiers.
Le vote de cette proposition aurait des conséquences lourdes : des enseignants en moins devant les étudiants, des personnels administratifs en surcharge et donc un encadrement pédagogique, déjà en difficulté, qui serait encore plus affaibli. Les rigueurs budgétaires récurrentes ont entrainé ces dernières années la fermeture de groupes de TD (Travaux Dirigés) dans plusieurs licences et masters, la réduction des volumes horaires des formations et le non renouvellement des matériels.
L’Université de Paris 13, université de proximité se doit de remplir une mission sociale avec le soutien du Ministère, y compris en période de rigueur budgétaire. Les étudiants issus des départements de Seine-Saint-Denis et du Val-d’Oise ont le droit d’accéder à l’enseignement supérieur et à un diplôme de qualité. Le manque de financement conduit l’université à sacrifier des pans entiers de ses missions et les arbitrages entraînent des situations intenables. Les postes d’enseignants et de personnels administratifs sont indispensables à l’accompagnement pédagogique et donc à la réussite des étudiants. Ne pas les pourvoir est inacceptable et met en péril la dynamique territoriale de l’institution et sa viabilité à long terme.
Ces décisions budgétaires qui touchent l’ensemble de l’Enseignement Supérieur en France traduisent un manque de cohérence entre les discours – la jeunesse est une priorité - et les actes – des coupes sombres. La politique budgétaire menée par le gouvernement ne répond plus aux besoins des Universités et menace l’institution, l’avenir des étudiants et des personnels.
Après l’AG du 12/02 et l’annulation du CA le 13/02, les directeurs de composante se mobilisent et somment le Président de défendre leurs revendications en matière de postes au Ministère.
Les étudiants et les personnels techniques, administratifs et enseignants appellent à une Assemblée Générale le mardi 17 février à 12h30.