"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Page web du syndicat CGT FERC sup de l’Université Paris Nanterre
Suite aux élections des trois conseils à Paris 10 en décembre 2005, voici nos commentaires et nos résultats en document joint
Extraits :
2006 : Tracer d’autres perspectives
Nous remercions celles et ceux qui ont témoigné leur confiance en votant pour, la liste « Ensemble avec la CGT ». Le résultat de ces élections nous permet de poursuivre les actions entamées, pour certaines avec les autres syndicats comme ce fut le cas pour la création d’une véritable politique sociale et médicale mais également de participer à l’élaboration et les décisions des grandes orientations de l’Université. Pour être efficaces, nous devons être à la fois au plus près des préoccupations de chacune et chacun mais aussi regrouper en un lieu de coordination nationale toutes les revendications qui ne peuvent pas trouver de réponse uniquement sur le site de Paris X.
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Avec vous, nous mènerons la réflexion et l’action pour ne pas brader notre statut et nos missions. La question des primes, celle de nos congés, de la mise en place de la réforme « LMD », de nos conditions de vie au travail ... dépassent largement le seul champ de l’Université.
Le contexte :
Adopté en décembre 2002 par le parlement, le projet de loi constitutionnelle relatif à l’organisation décentralisée de la république a été ratifié en mars 2003. Sous couvert de performance et de souplesse, la modernisation de l’enseignement supérieur est une Ioi d’autonomie totale des établissements qui introduit dans nos structures des logiques de désengagement de l’Etat, privatisation des services publics sur fond de réduction de Ia dépense publique, volonté de « gérer » au plan local les conflits qui traversent la société Certes des améliorations sont souhaitables mais le fond n’est pas là. Les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain ont en réalité des causes politiques.
Elles sont budgétaires évidemment. Le recours des établissements à l’autofinancement, la recherche effrénée de ressources propres et le scandaleux développement de l’emploi précaire sous toutes ses formes sont les conséquences directes de la politique de pression sur les budgets publics. L’absence de créations d’emplois ne peut répondre aux besoins nouveaux des établissements et résorber la précarité et génère un nombre de concours très insuffisant et de fait un nombre de possibilités de promotion ridicule au regard du nombre grandissant de « promouvables ».
Elles sont aussi le résultat d’orientations données à l’enseignement supérieur et à la recherche : la conception même du service public est mis à mal, le statut de la fonction, publique est à démanteler. Voilà ce qui est depuis plusieurs années en train de se mettre en place. Les lieux de réflexion pensent tous dans le même sens en construisant peu à peu une autre fonction publique et consacre une nouvelle conception du rôle et des missions des personnels. Peu à peu, ont été promues des notions qui deviennent dangereuses et « destructurantes ».
La performance :
la gestion de la performance s’intéresse plus au moindre coût des services qu’à la qualité des missions publiques et aux économies à réaliser sur l’emploi qu’à l’efficacité sociale de l’enseignement supérieur. La précarisation de l’emploi : Les besoins s’accroissant, le désengagement de l’Etat a fini par provoquer une inflation d’embauches précaires.
La politique salariale.
deux réponses de la part de notre ministère :
Vous l’avez compris, nous sommes passés de la notion de performance à celle de souplesse puis de personnalisation pour finir par celle d’individualisation.
Arrivés à ce stade, nous devons être vigilants et prendre conscience que petit à petit, en se laissant faire nos situations se dégradent, une à une, en mettant à mal non seulement les garanties des usagers mais aussi nos propres garanties. ...