"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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PAge web de la CGT FERC Sup université de Cergy
Il y a deux mois la CGT Ferc Sup et SUD dénonçaient la mise en place d’une commission dont le rôle est de décider qui parmi les contractuels en place depuis au moins 3 ans sera cdisé et qui devra quitter son poste.
Ce nouveau frein à la CDIsation, contestable sur le plan législatif, reste inacceptable tant sur le plan humain que sur le plan de la qualité de service public que nous ambitionnons d’offrir aux étudiants.
Mais le bilan social 2015-2017 est sorti et avec lui les dernières statistiques sur le niveau de précarité des conditions de travail des personnels !
Nous sommes remonté-e-s sur 10 ans et avons comparé la situation entre 2007 (avant la loi sur l’autonomie des universités) et 2016 (avant ISITE et le nouveau changement de statut juridique de nos établissements).
En 3 articles, la CGT vous révèle les chiffres cachés de l’UCP.
118 postes d’enseignant-e-s titulaires supprimé-e-s en 10 ans !
Un an après l’intégration de l’IUFM (désormais ESPE de Versailles), en 2007, l’université de Cergy comptait 801 enseignants titulaires. En 2016, nous n’avons plus que 683 enseignants titulaires en poste à l’UCP.
Nous avons perdu 15 postes de titulaires chaque année !
Une hausse spectaculaire de la précarité
213 contractuel-le-s en 2007 et 290 en 2016 : les contractuel-le-s représentent aujourd’hui 30% de la population enseignante contre 20% il y a 10 ans.
Cette augmentation constante de la part d’emplois précaires altère la qualité de nos conditions de travail et menace notre mission de service public !
Les étudiants de l’université méritent des enseignements de qualité, à la hauteur de leurs attentes. Nous dénonçons la baisse des moyens au regard de l’augmentation des effectifs étudiants qui met en péril la vocation première de l’université : permettre à chacune et chacun d’accéder à l’enseignement supérieur dans des conditions lui donnant toutes les chances de réussir.
Pourtant des effectifs étudiants qui ont explosé…
Au global, entre 2007 et 2016, on a perdu 41 enseignants. Dans le même temps, du fait de la démographie, les effectifs étudiant-e-s ont augmenté de 37 %, soit près de 4 800 étudiant-e-s en plus à accueillir, à encadrer et à former. Et encore nous ne comptons ici que les effectifs licence-master-doctorat (LMD) auxquels il faudrait ajouter celles et ceux de la formation continue, les DAEU, les préparations aux concours etc.
Les besoins n’ont jamais été aussi nombreux mais les créations de postes attendues se transforment chaque année en non-remplacement.
En gardant le ratio enseignant/étudiant de 2007, l’UCP a perdu 30 % de ses enseignant-e-s chercheur-e-s
Non, nous ne pouvons plus accepter cette situation qui ne permet plus de garantir la continuité du service public, menace nos formations, nos conditions de travail et altère les valeurs que nous associons à nos activités.
Nous appelons à défendre un service public national d’enseignement supérieur et de recherche démocratique, laïque et émancipateur.
Nous voulons des postes et des financements !
(Prochain épisode : la baisse du nombre de personnels BIATSS)