"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
Menu ☰Accueil > Syndicats > Île de France > Sorbonne Université
Site web CGT FERC Sup Sorbonne Université
L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Le 9 juin dernier, après avoir réalisé un score de plus de 30% aux élections européennes, le souhait du Rassemblement National de dissoudre l’Assemblée Nationale s’est vu exaucé par Emmanuel Macron. Jamais depuis la fin de la France de Vichy, les héritiers politiques de Pétain, Poujade, ou d’Ordre Nouveau n’ont été aussi proches d’accéder aux pouvoirs législatifs et exécutifs.
Rejoins les initiatives sur ton lieu de travail et parles en autour de toi !
Mais tout ceci n’est pas inéluctable. Devant l’urgence, les membres du comité de mobilisation de Jussieu et les organisations qui y sont liées, appellent à une mobilisation massive et à aller voter contre les candidat.e.s du RN et de la Macronie pour éviter le pire les 30 juin et 7 juillet. Mieux, nous appelons à mettre en marche une mobilisation d’ampleur progressiste sur le long terme, pour mettre à bas la bête immonde, stopper la politique destructrice de Macron et de ses prédécesseurs, et proposer des perspectives progressistes et d’amélioration des conditions de vie pour tou·te·s les travailleur·e·s, les jeunes, les retraité·e·s.
Pour l’Université, le RN au pouvoir : c’est le risque de la suppression des libertés académiques et la chasse aux sorcières de prétendus "islamo-gauchistes", c’est une aggravation de la précarisation des étudiant·e·s, c’est la poursuite de la destruction de l’Université ouverte et de l’accueil inconditionnel des étudiant·e·s, c’est les coudées franches offertes aux groupuscules fascistes et néo-nazis qui agressent déjà dans et autour de nos lieux d’étude et de travail, c’est la poursuite du gel du point d’indice des fonctionnaires.
A l’échelle nationale, le RN au pouvoir : c’est le capitalisme au service du patronat français et l’aggravation de la destruction des droits des travailleur.euses, ce sont des salaires toujours plus bas, c’est le maintien d’un âge de départ à la retraite à plus de 64 ans, c’est une Méditerranée qui sera toujours plus un cimetière pour les personnes fuyant la guerre, les
massacres et la misère comme au Soudan actuellement, ce sont des mineur·e·s, des travailleurs et des travailleuses sans-papiers toujours plus persécuté·e·s, c’est un état français qui ne reconnaîtra pas la Palestine et ne s’impliquera pas pour imposer un cessez-le-feu et stopper le massacre, c’est la complaisance envers le régime de Poutine et son agression en Ukraine, et
envers les régimes les plus autoritaires du monde, c’est l’explosion des prix de l’énergie et le retour en force des énergies fossiles, c’est plus de mégabassines et de polluants dans les villes comme les campagnes mettant en danger notre santé et la biodiversité, ce sont un racisme et un antisémitisme exacerbés, c’est une Kanaky colonisée et militarisée, ce sont des attaques contre les droits et l’intégrité physique des femmes, des LGBTQI+, c’est la violence de rue des ratonnades des groupuscules fascistes et néo-nazis, c’est l’exacerbation des mesures de surveillance mises en place depuis 2015, c’est la légitimation des violences policières notamment contre les personnes vivant dans les quartiers populaires et les militants syndicaux,
c’est la criminalisation de la parole progressiste.
Pour en finir avec le vote d’extrême-droite, il faut supprimer les politiques qui amènent à la résignation et à la frustration des travailleur.euses à l’Université comme en dehors.
Nous appelons en priorité à stopper la chute du pouvoir d’achat par l’augmentation des salaires et le blocage des prix de l’électricité et des prix de l’alimentation. Nous demandons également le retour de la retraite à 60 ans, la fin de la précarisation généralisée des conditions de travail, la
fin des sous-effectifs, l’arrêt de l’embauche de contractuels et de vacataires en lieu et place de personnels pérennes titulaires. Nous revendiquons la fin des politiques de sous-traitance dans les universités et ailleurs dans la fonction publique, avec une intégration des salarié·e·s externalisé·e·-s (comme par exemple les personnels des services du ménage à Sorbonne
Université).
Nous réclamons de vraies mesures permettant d’améliorer notre cadre de vie et de lutter contre la catastrophe environnementale en cours. Cela passe par exemple par l’arrêt des projets de bétonnage inutiles tels que celui de l’A69, la limitation forte des pesticides, un soutien à une agriculture bio et locale, et une politique de subvention des mobilités douces et des transports en commun à faible bilan carbone tels que le train.
Nous appelons en ce sens à rejoindre nombreux et nombreuses la mobilisation syndicale du samedi 15 juin à 14h à République. Nous vous convions à venir nous rencontrer aux stands que nous tiendrons tous les midi devant l’entrée afin d’échanger sur cette urgence politique mais aussi pour vous accompagner si vous cherchez à établir une procuration ou à trouver votre bureau de vote.
Demain tou·te·s dans la rue et aux urnes, après-demain la fin du fascisme du RN, et du libéralisme autoritaire de Macron ! ON veut de réelles avancées sociales et environnementales !