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Le vendredi 27 septembre, un étudiant de Solidaires Étudiant-e-s de l’Université Paris-Panthéon-Assas a été violemment agressé rue Vavin par des militants d’extrême-droite du groupuscule Les Natifs, héritier de Génération Identitaire, qui tractaient devant l’Université. Une autre militante du même syndicat a été intimidée plus tard la même journée par des nervis après avoir été repérée par deux militantes d’extrême-droite, du même groupuscule, qui tractaient également devant l’Université. Les deux victimes étaient isolées au moment des faits : la première avait recouvert un autocollant de La Cocarde par un autocollant antifasciste, la seconde avait signalé la présence des militantes d’extrême-droite aux agents de sécurité.
Nos syndicats expriment leur solidarité pleine et entière avec nos deux camarades, dont nous partageons le combat antifasciste.
Ne croyons pas que Sorbonne Université n’est pas concernée par ces groupuscules. La Cocarde Étudiante, proche du RN et d’Eric Zemmour et régulièrement mentionnée dans la presse pour des actions violentes, a déjà siégé dans ses instances où l’UNI siège encore. Les sites de Jussieu et de la Sorbonne sont au coeur du quartier latin pas si éloigné du quartier de l’agression. La Cocarde Étudiante a déjà diffusé ses tracts devant ses sites ou devant des sites proches.
Ne pensons pas non plus que l’Université est un havre de paix préservé de la montée de l’extrême-droite. Les attaques contre des universitaires maquillées en appels à la lutte contre le "wokisme" et l’"islamo-gauchisme", la restriction des libertés académiques et de la liberté d’expression étudiante (fermetures administratives des campus qui empêchent les blocages mais aussi la tenue des AG), la sélection à l’entrée de l’université et la différenciation des frais d’inscription, ou encore les embûches de plus en plus nombreuses laissées sur le chemin des étudiant·es étranger·es, sont les symptômes de la propagation de ses idées nauséabondes dans nos campus.
Nous appelons à un combat de fond à travers nos organisations pour enrayer la propagation des idées de l’extrême-droite et de sa violence dans la rue, dans les urnes, et sur nos campus.
Les sections SUD-IDÉES, CGT (FERC Sup, SNTRS) et FSU (SNESUP, SNASUB, SNCS) de Sorbonne Université