"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Le Cnam est le premier établissement d’enseignement supérieur pour adultes. Il a été créé en 1794 sous l’impulsion de l’Abbé Grégoire et de la Révolution avec pour célèbre devise « Omnes docet ubique » (il enseigne à tous et partout). Il permet à tout salarié de reprendre ses études librement, sans le consentement de son employeur, de se perfectionner, d’acquérir un diplôme. Avec la possibilité de s’inscrire aux cours sans le bac, le Cnam représente aujourd’hui l’école de la deuxième chance. C’est un outil unique de formation professionnelle et de promotion supérieure libre du travail. Le statut de service public du Cnam a été le garant du développement de ses missions et d’un service de qualité qui sont aujourd’hui mis à mal.
Depuis longtemps nous pensons qu’il est nécessaire pour le Cnam de clarifier son offre de formation, de simplifier les cursus, de mieux cibler son public, de prendre en compte les besoins de formation des salariés, des chômeurs et des exclus, d’être plus offensif sur le dispositif de la VAE (validation des acquis de l’expérience), de proposer un accompagnement à la formation. Mais depuis dix ans la direction du Conservatoire, sous couvert de modernisation et d’amélioration du service rendu se livre à un véritable démantèlement de l’établissement.
Dégradation des conditions d’étude, augmentation des tarifs, complexification des parcours de formation, développement de la précarité chez les personnels, carrières bloquées, intensification du travail non reconnue et désorganisation de l’établissement : auditeurs et personnels paient les politiques du Ministère et de la direction.
Le désengagement financier de l’Etat et l’absence de création de postes statutaires sont chroniques depuis des années. Aujourd’hui 30% des personnels non enseignants du Cnam sont contractuels et le manque d’effectifs pèse sur les conditions de travail de tous et sur la réalisation des missions. Différents rapports récents de l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche (IGAENR) et de l’Inspection Générale des Finances (IGF) confirment nos analyses sur les dysfonctionnements de notre établissement.
La récente loi Pécresse relative aux libertés et responsabilités des universités aujourd’hui contestée n’a rien à envier au statut du Cnam qui est un laboratoire de l’autonomie dont on voit aujourd’hui les résultats.