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mercredi 22 juin 2016

Page web de la CGT FERC Sup de la BULAC

BILAN de l’arrêt de la grève et de la suite du mouvement des contractuel.le.s

Les contractuel.le.s étudiant.e.s de la BULAC ont repris le travail le 9 juin après 26 jours de grève.
Voici le texte qu’ils ont adressé à l’ensemble du personnel en guise de bilan et de remerciement pour le soutien reçu. Précédé d’un préambule de la CGT BULAC.

Leurs remerciements vont bien entendu aussi à tous ceux qui les ont soutenu au sein de la CGT, de la FSU et de Sud.

1°) Les contractuel.le.s étudiant.e.s ont fait preuve d’une cohésion remarquable. Un exemple : après 26 jours de grève il y a eu 100% de participation lors de leur décision de mettre fin au conflit.

2°) Ils ont arrêté la grève à cause des réalités économiques et parce qu’ils avaient obtenu ce qui pouvait être obtenu localement. En particulier la révision des procédures de l’administration pour qu’ils puissent percevoir les indemnités journalières de l’assurance maladie et plus généralement une meilleure prise en compte de leur situation très particulière et de leur contribution au fonctionnement de la bibliothèque. A cela s’ajoute ce qui avait déjà été obtenu ou donné bien avant le conflit : sur la restauration, la représentation du personnel (une contractuelle étudiante siège au CT), l’accès aux formations sur le temps de travail...

3°) Sur le fond de l’affaire : ils demandent à être traités comme des contractuels à part entière et non plus comme des vacataires dans certains domaines importants. Il s’agit bien d’une question nationale. Voir le communiqué de la Ferc-Sup CGT. On est en attente de la publication par le ministère d’un texte précisant la gestion des emplois étudiants, texte à paraître d’ici la rentrée, paraît-il.

4°) Le travail syndical continue : rédaction d’un protocole de fin de conflit, discussions sur les retenues pour grève, réunions de travail hebdomadaires avec la direction sur le "livret d’accueil" ce qui amène à discuter des procédures, on va soulever en CHSCT la question des relations avec le public où ils sont en première ligne. Pour ces tâches concrètes, comme pour la recherche d’un rapport de forces national, se pose pour les contractuel.le.s la question de l’organisation dans la durée.

CGT BULAC

Ci-dessous, le message des contractuel.le.s


BILAN de l’arrêt de la grève et de la suite du mouvement des contractuel.le.s

Comme vous le savez, la grève lancée par les contractuel.le.s étudiant.e.s le samedi 14 mai a pris fin jeudi 9 juin. Nous vous rappelons que nos revendications portaient sur le non-rattrapage des absences pour maladies et accidents du travail, ainsi que le non-rattrapage des jours fériés.
Nous tenons à vous faire part de notre reconnaissance pour la solidarité qu’une grande partie d’entre vous a exprimée à notre égard. Un très grand merci pour les nombreuses manifestations de votre soutien !

Nous vous proposons ici une brève synthèse des acquis du mouvement :

  • Les contractuel.le.s étudiant.e.s ont désormais le choix entre rattraper les absences pour maladies ou ne pas les rattraper, et être payé.e.s par la Sécurité sociale des salariés. Il reste toutefois à éclaircir la question de la possibilité du rattachement au régime général de la Sécurité sociale pour les contractuel.le.s étudiant.e.s. Nous sommes actuellement en discussion avec la direction à ce propos. La direction réfléchit en ce moment à l’opportunité de raccourcir la durée des contrats des contractuel.le.s étudiant.e.s. à dix mois, pour simplifier la question des heures dues l’été. La durée actuelle des contrats est de onze mois et demi, or, à défaut d’un CDD d’une durée d’un an, le rattachement à la CPAM, permettant une prise en charge immédiate des arrêts maladies, n’est pas possible. La question de la durée de nos contrats est donc centrale.
  • La direction a refusé de se prononcer quant au non-rattrapage des jours fériés, car elle se dit liée à la réponse du ministère. Nous sommes toujours dans l’attente de cette réponse, repoussée à plusieurs reprises. Elle devrait nous être communiquée, selon les derniers contacts avec le ministère, en septembre, ou peut-être fin juin. Pour rappel, les contrats des contractuel.le.s étudiant.e.s sont signés en juillet, la réponse risque donc de nous être transmise après signature des nouveaux contrats.
  • Nous signalons également que notre mobilisation a servi à faire reconnaître à la direction que nous n’étions ni des vacataires, ni des agents occasionnels du service public, mais bien des contractuels.
  • Un « livret d’accueil » à l’attention des nouveaux contractuel.le.s étudiant.e.s doit être rédigé. Il fera état de nos droits existants et entérinera les avancées permises par le mouvement engagé cette année.
  • Cette grève a également été l’occasion de communiquer sur les questions nous concernant et d’informer de nombreux titulaires et contractuel.le.s non-étudiant.e.s sur notre situation.
  • Ce mouvement a en outre permis d’établir des ponts avec les contractuel.le.s (étudiants ou non) d’autres bibliothèques (BNF, Paris 7, Paris 8, bibliothèque de la BIS, Toulouse).

Les raisons de l’arrêt de la grève, malgré l’absence de satisfaction de l’ensemble de nos revendications :

  • La direction ne changeait pas d’avis sur le rattrapage des jours fériés sans avis du Ministère, après quasiment un mois de grève : il y avait donc, à notre sens, peu de chance d’infléchir sa position par la grève.
  • Avec l’annonce par la direction des ressources humaines, après concertation avec la direction, du report du paiement de tous nos salaires fin juillet après vérification des heures de service effectivement faites en juin, nous n’étions plus en mesure d’assumer le poids économique de la grève.
  • La direction nous a assuré.e.s qu’elle s’engageait à suivre les questions demeurées en suspens, que la grève se poursuive ou non.

C’est dans ce contexte que nous avons voté l’arrêt de la grève, sans pour autant mettre un terme à nos revendications. L’arrêt de la grève ne signifie pas que nous renonçons à notre mouvement, au contraire. Nous demeurons convaincu.e.s de la légitimité de nos revendications et continuons à porter la question du statut des contractuel.le.s étudiant.e.s.

Cher.e.s collègues, merci encore pour votre soutien, qui nous a aidé.e.s à tenir tout au long de cette période difficile. Nous tenons à vous exprimer, à nouveau, toute notre gratitude.

Les contractuel.le.s étudiant.e.s de la BULAC