"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Au cours de la séance du 15 février 2007, le Conseil d’Administration de l’INSA a approuvé les statuts du PRES UEB a la quasi unanimité. Absent, à ce moment là de la séance, je n’ai pas pris part au vote. Si j’avais été là je me serai sans doute abstenu à cause de la faible représentation des personnels dans le CA du PRES. C’est cet argument qui a motivé les 2 abstentions du Snesup-FSU lors du vote.
Ceci étant la situation de l’INSA au regard du PRES est particulière, sinon singulière à l’échelle nationale, puisque même en l’absence de PRES notre recherche fonctionne comme dans un PRES :
toutes les équipes de recherche sont ou seront bientôt dans des unités communes(UMR ou Fédération) avec d’autres établissements de la région, Univ. Rennes 1, Univ. Bretgne Sud, ENSSaT Lannion, ENSTBrest..., nos doctorants sont inscrits dans des écoles doctorales communes et tous les masters recherche où apparaît l’INSA sont en cohabilitation. De plus, en tant qu’école d’ingénieur, l’INSA de Rennes développe (avec bien des difficultés dans certains cas) des activités de recherche bien plus technologiques que dans la majorité des universités. Ce type de recherche demande souvent des moyens (financiers, matériels, humains) qu’un établissement de notre taille (120 enseignants-chercheurs et 240 IATOS pour 12M€ de budget)ne peut pas dégager seul.
Bref avant le PRES, à l’INSA de Rennes, c’est comme si on y était déjà. Et de toute façon le regroupement des forces est indispensable pour la survie de la recherche à l’INSA de Rennes.
Défendre la recherche publique, ce qui est notre souhait à tous, c’est aussi permettre pragmatiquement qu’elle continue d’exister dans tous les établissements d’enseignement supérieur. A l’INSA de Rennes, les regroupements existent déjà, le PRES est une formalisation plus vaste de ces regroupements. Certes la gouvernance de ce PRES apparaît incertaine mais plus car elle risque d’être dominée par des querelles entre les établissements et les sites géographiques (Brest, Rennes, Lannion, Lorient) que par une quelconque volonté de prise de pouvoir du monde économique ou du privé sur la recherche publique. Peut-être cette tentation viendra-t-elle et peut-être le PRES UEB en sera-t-il l’outil ?
Pour autant, avec ou sans PRES on ne peut être à l’abri de cette tentation. Seule la mobilisation revendicative des personnels permet de créer une dynamique conduisant à des majorités de résistance ou de progrès dans les instances. Ce qui peut être obtenu dans les Conseils d’Administration des Universités ou autres Etablissements peut aussi l’être dans ceux des PRES.
Certes la faible représentation des personnels rendra les choses plus difficiles, mais il est peu de pouvoir insensible aux mobilisations et aux manifestations.
Olivier Dehaese - Secrétaire du syndicat CGT de l’INSA