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Le 12 juin, toutes les directions syndicales étaient à Matignon pour être témoin des bonnes grâces du gouvernement par rapport à l’inflation, problème qu’il prend très au sérieux, en témoignent les mesures radicales envisagées pour lutter contre des fins de mois toujours plus difficiles : pour palier à une inflation de 5,1% sur un an (en mai, INSEE), il propose donc une augmentation du point d’indice de… 1,5% !
Après l’augmentation de 3,5% l’année dernière pour compenser une inflation de plus de 6%, le ministre de la fonction publique peut se targuer d’être celui qui a le plus augmenté le point d’indice dernièrement, ce qui n’a déjà rien de très honorable vu le niveau d’où on partait, mais c’est en parallèle aussi celui sous lequel on a le plus perdu en pouvoir d’achat.
Le gouvernement n’en reste pas là, preuve qu’il sait cette revalorisation insuffisante, puisqu’il nous fait part d’une prime supplémentaire de 300 à 800€, une seule fois, avant la fin de l’année. Mais le retard accumulé depuis 2010 est tel qu’il faudrait ces 300 à 800€… par mois ! De plus, il nous annonce que la prime ne concernera que 50 et 70% des agent·es de la fonction publique d’état et hospitalière respectivement, pour les collectivités ce sera au bon vouloir des employeurs, sans leur donner de moyens supplémentaires, cela va de soi.
De l’argent il y en a !
Cette augmentation du point d’indice représenterait environ 5 milliards d’euros, érigés comme un grand sacrifice : visiblement l’argent est plus facile à trouver pour soutenir le marché de la guerre (plus de 100 milliards de plus pour les armées, voté par l’Assemblée et le Sénat en juin) que pour les services publics. Le récent classement challenges des 500 premières fortunes de France devrait nous donner des idées pour trouver de l’argent : leur fortune combinée s’élève à 1170 milliards d’euros. Pendant que l’inflation nous a fait perdre en moyenne plus de 5% de pouvoir d’achat en un an, pour tous les grands exploiteurs c’est 17% de plus sur la même année, et c’est ceux-là mêmes qui nous refusent des augmentations de salaire ou qui nous font travailler deux ans de plus pour compenser 17 hypothétiques milliards pour les retraites !
Disons-le clairement : cette augmentation n’en est pas une, pas plus que ne l’était celle de l’année dernière, et ce n’est pas à coup de primes qu’il pourra en aller autrement. La CGT rappelle son opposition aux systèmes de rémunération par prime, individualisant et précarisant les agent·es. Nous demandons une réelle revalorisation salariale, permettant de compenser la perte de pouvoir d’achat des agent·es de la fonction publique, et l’indexation du point d’indice sur l’inflation.
La cgt FERC Sup Lyon 1.