"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
Menu ☰Accueil > Syndicats > Auvergne-Rhône-Alpes > Université Lyon 1 • Claude Bernard > EPE(x) - PIA4
Information syndicale du 03 octobre 2024
Nous revenons sur certains des propos entendus lundi lors d’une dernière AG de la présidence organisée dans la précipitation suite à l’avis défavorable du CAc du 26 septembre 2024.
Ce message vient en complément des communiqués communs des 26 et 27 septembre auxquels nous avons participé.
Les services communs et centraux souffrent du fait que de nombreux emplois sont vacants. Est-il bien judicieux d’opérer des changements qui, bien que présentés comme mineurs, risquent d’accroître leur charge de travail ? Cette surcharge de travail a-t-elle été évaluée ? Un changement de nom de l’établissement aurait des conséquences semblables à celles rencontrées lors du changement de nom de la ComUE auxquelles s’ajouteraient très probablement des contraintes sur les systèmes d’informations numériques du fait des modifications apportées aux adresses mails, aux noms de domaine, etc.).
Le président affirmait lundi que « Si on ne bouge pas, on aura beaucoup de mal à assurer nos missions à l’avenir. » Les propos du DGS de l’Université Paris Cité rapportés dans la dépêche AEF n°674746 (en accès libre) semblent dire le contraire : « les conséquences de l’emploi vacant [post-covid] sont encore plus sensibles que dans un contexte normal où l’on est dans une routine de fonctionnement ». « La transformation ne s’est pas arrêtée le jour où on a fusionné : la transformation des services, l’adaptation de l’organisation à la vision politique, c’est un projet de long terme qui dure et donc ça mobilise, ça sollicite et ça met en tension les équipes [...] »
Le président affirmait lundi que l’université est aujourd’hui « citée comme exemple » par le ministère en termes de « bonne gestion et de bon fonctionnement des services ». N’y a-t-il donc pas urgence à préserver son fonctionnement actuel ?
Le président (dans une pirouette communicationnelle travaillée ?) se demandait lundi pourquoi, plutôt que de nous inquiéter de le voir rester, nous ne nous inquiétions pas de le voir partir.
Rappelons d’abord que le code de l’éducation limite à deux le nombre de mandats successifs d’un.e président.e d’université (comme d’un.e président.e de la république). Cette limitation offre notamment une sorte de renouvellement démocratique qui semble nécessaire quoi qu’on pense du ou de la président.e sortant.e.
Le président avait annoncé avant le vote du DOS - en AG, au CA et dans la presse - qu’il ne serait pas candidat à la présidence de l’EPE.
Le vote du DOS passé, on découvre que l’article 7 du décret - qui prévoit que l’actuel président de Lyon 1 exerce les attributions du président de l’EPE à compter du 1er janvier 2025 - précise qu’il peut être candidat à sa succession lors des élections qu’il est chargé d’organiser. Un choix sensiblement différent des précédents décrets de création, tel que celui de l’Université Paris-Saclay par exemple, qui prévoyait à son article 10 (V) que : « L’administrateur provisoire ne peut pas être candidat à la présidence de l’Université Paris-Saclay ».
En CSA du 16 septembre, interrogé sur ce retournement de situation, le président a répondu : "J’ai dit à l’époque que je n’étais pas candidat". De quoi alimenter des suppositions, comme en écho à celles qui ont brièvement animé la presse en décembre 2022.
Enfin, le président nous mettait au défi lundi de citer une seule mesure arbitraire prise sous son mandat. Alors ! On n’a pas réagi sur le coup. Mais on en a une petite liste quand même :
la campagne d’emploi “innovante” de l’IUT en 2023. Celle-ci nous interroge sur les motivations du vote des étudiants lors de la réélection des présidents du CA et du CAc en 2020 ;
le fonctionnement des CAc et CA restreints (aux enseignant.es chercheur.euses). Nous n’y avons pas d’élu.es. Mais on entend quand même un raz-le-bol s’exprimer sur de nombreux sujets : le RIPEC, les repyramidages, les recrutements de PR (non ouverts ou infructueux), etc. ;
l’actuelle campagne (de transformation ? de création ?) de postes de (MCF en ?) PR qui a donné lieu à des échanges animés en CA du 24 septembre 2024 ;
l’absence de prise en compte des propositions du CSA. Pour ne prendre qu’un exemple : contre l’avis unanime des organisations syndicales en CT du 09 septembre 2022, et alors que rien ne l’impose réglementairement, la présidence a choisi de mettre en place une programmation minimale des congés des BIATSS ;
…
Nous n’opposons pas de résistance systématique aux changements. Il y a ceux que nous souhaitons (changer de présidence avant la fin de l’année) et ceux dont nous ne voulons pas (ce décret et les statuts qui lui sont annexés).
En espérant que nous serons nombreuses et nombreux à nous rassembler ce vendredi à 8h00 devant la maison de l’Université pour montrer notre opposition à ce projet. Une petite heure de notre temps qui vaut beaucoup, pour clore cette interminable chevauchée solitaire de la Présidence de Lyon 1.
(Pour rappel : Nous avons déposé un préavis de grève qui doit vous permettre de mener à bien toute action revendicative.)
Lexique :
ANR : Agence Nationale de la Recherche
BIATSS : (personnels non-enseignants) Bibliothèques, Ingénieurs, Administratifs, Techniques et Sociaux et de Santé
CA : Conseil d’Administration
CAc : Conseil Académique
ComUE : Communauté d’Universités et Établissements
DOS : Document d’Orientation Stratégique
EPE : Etablissement Public Expérimental
MCF : Maître.sse de Conférence
PR (ou PU) : Professeur.e des Universités