Jeudi 14 septembre 12h, amphi 2 Stendhal

Le statut de vacataire d’enseignement à l’université, officiellement prévu pour des besoins spécifiques et temporaires, est de plus en plus utilisé pour faire face à un manque de personnel titulaire ou contractuel. Pourtant, ce statut des plus précaires pose de nombreux problèmes aux enseignant-es concerné-es. Parmi eux, nous pouvons citer le salaire effectif inférieur d’un euro au SMIC horaire quand l’on compte le temps de préparation des cours, mais aussi des délais de paiement allant de plusieurs mois minimum à plusieurs années dans certains cas. À cela se rajoute par exemple un risque de radiation de Pôle Emploi suite à des incompréhensions, ou encore des missions mal définies permettant aux enseignant-es référent-es de faire peser une charge de travail encore plus lourde sur leurs vacataires.

Pour faire face à ces abus, un collectif de vacataires s’est monté il y a deux ans à l’UGA, et a obtenu aux côtés de la CGT quelques avancées courant 2022. L’université communique désormais mieux avec Pôle Emploi pour éviter les radiations, et propose désormais aux personnes remplissant des critères spécifiques un contrat avec paie mensualisée. Ces avancées restent insuffisantes et la présidence continue de nier les difficultés des vacataires.

De plus, elle refuse de communiquer des statistiques pouvant permettre de rendre compte de l’étendue du problème. Afin de mieux comprendre les conditions dans lesquelles les vacataires enseignent et de proposer des solutions pour améliorer ces conditions de travail, les syndicats CGT et FSU de l’Université de Grenoble ont mené une étude auprès de presque 200 vacataires enseignant à l’Université Grenoble Alpes.