"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Élections aux conseils centraux UGA : professions de foi, candidat·es, communications
Vous êtes appelé·es à élire à la fin du mois vos représentant·es aux 3 conseils de Grenoble INP – UGA : Conseil d’Administration (CA), Conseil Scientifique (CS) et Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU). Ces 3 conseils, réunis début 2024, éliront le nouvel administrateur général ou la nouvelle administratrice générale. Devant la multiplication des instances au sein de l’UGA, la CGT fait le choix de concentrer ses forces au CA pour éviter de perdre son temps dans une démocratie factice, et être présente sur le terrain au plus près des personnels.
En 2011, 2015 puis 2019, lors des dernières élections, nous écrivions :
Nous pensons qu’il est vain de réformer les statuts, les structures de l’établissement, sa gouvernance, … si sa direction n’est pas consciente que la première richesse de l’INPG, ce sont ses personnels, et qu’il est essentiel de ne pas les démotiver !
Il nous est demandé en permanence de changer l’organisation du travail dans nos structures toujours plus complexes (intégration à l’UGA en tant qu’établissement-composante, fusion de Grenoble INP, IAE et Polytech, IDEX, LABEX, …) sans que les personnels ne perçoivent une réelle amélioration de leurs conditions de travail. Bien au contraire, nombre d’agents ont le sentiment de ne plus voir le sens de leur travail.
Les contraintes budgétaires, qui semblaient s’éloigner après plusieurs années d’austérité, reviennent au premier plan (crise des prix de l’énergie, inflation, augmentation du point d’indice compensée seulement partiellement par l’état...), s’ajoutant aux nécessaires transitions écologique et sociétale. Tout ceci ne doit pas servir de prétexte pour continuer dans cette voie. Il faut redonner du sens à nos activités et favoriser les choix démocratiques à tous les niveaux de l’établissement.
Durant ce mandat, nous avons obtenu des avancées importantes, que nous portions depuis de nombreuses années :
Si les niveaux de primes ont été sensiblement revalorisés, cela s’est accompagné d’une forte individualisation, avec la mise en place du RIFSEEP. Nous ne sommes pas favorables aux primes de fonction, qui survalorisent le management, créent des inégalités, favorisent l’arbitraire, et freinent les mobilités. Par ailleurs, nous avons toujours contesté le principe des primes au mérite, qui mettent les agents en concurrence et cassent les collectifs de travail.
La précarité a continué de s’accroitre dans l’établissement, même si les conditions de rémunération des contractuels se sont améliorées : la proportion de CDD, CDI, vacataires n’a fait qu’augmenter au fil des années. Les financements par appels d’offres n’ont fait qu’amplifier cette tendance et nombre d’agents n’ont pas de visibilité sur leur avenir dans l’établissement.
Le télétravail s’est considérablement développé depuis 2 ans. Si cela permet à nombre d’entre vous de gérer leur temps avec plus de souplesse, et de diminuer leurs déplacements, force est de constater que l’absence de réel cadrage conduit à des inégalités considérables. Dans certaines composantes, les agents se voient opposer des refus systématiques, ailleurs le télétravail est limité arbitrairement à 1 jour par semaine, et par endroits 3 jours sont acceptés sans problème. Nous constatons aussi que cela conduit parfois à dégrader les collectifs de travail.
Le gigantisme produit ses effets délétères : surcharge et perte de sens du travail, multiplication des strates, turn-over, circulation difficile entre les services des informations indispensables pour fonctionner, multiplicité de procédures complexifiées... Faites le test : demandez à des collègues de vous dessiner l’Université Intégrée, vous obtiendrez une belle collection d’art abstrait !
Une présence syndicale forte est nécessaire dans les conseils pour défendre les intérêts des personnels, le service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, et jouer le rôle de contre-pouvoir.
Nous pensons qu’il faut se battre pour exiger de l’Etat qu’il assume ses responsabilités et finance correctement un service public essentiel pour la Nation ! Il y a des moyens quand les dividendes versés par les grands groupes battent chaque année des records pour dépasser aujourd’hui les 9% du PIB ! Il y a des moyens quand le Crédit Impôt Recherche versé aux entreprises dépasse les 6 Mds€ par an avec une efficacité quasi nulle (Rapport de la cour des comptes) : la part de la recherche effectuée en France n’a pas augmenté en 10 ans.
Chaque fois que nous le pourrons, et comme nous l’avons fait depuis 4 ans, nous favoriserons l’unité syndicale pour faire aboutir nos revendications sur les dossiers clés. Nous demandons un véritable dialogue social continu et soutenu, entre la direction et les syndicats, notamment avec le CSA. Des négociations approfondies doivent avoir lieu en amont du CSA sur tous les sujets importants.