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Syndicat CGT Université de Grenoble
La CGT souhaite alerter sur le fonctionnement délétère des instances : le cadre des échanges est devenu un rapport de forces systématique dans lequel la présidence cherche à balayer toutes les propositions raisonnables et motivées qui l’embarrassent.
Lors de la séance du Comité technique du 02/03, un des points à l’ordre du jour concernait le Plan d’égalité professionnelle femmes-hommes de l’UGA (PEPFH).
Au cours de la discussion sur la Cellule VSS (Violences Sexistes et Sexuelles) les élu·e·s CGT ont évoqué un cas connu de propos sexistes envers l’une de nos camarades. Or, ce cas, bien réel (une enquête administrative a établi les faits) est resté sans réponse institutionnelle. Il illustrait donc parfaitement le manque de volontarisme de la part de la présidence sur le sujet.
Nous considérons, comme nous avons tenté de l’expliquer en CT, que le manque de réaction institutionnelle de la présidence renvoie un mauvais message aux victimes et aux agresseurs éventuels. L’UGA ne doit plus fermer les yeux sur les violences sexistes et sexuelles et doit faire preuve de la plus grande fermeté dans la poursuite des démarches en saisissant les commissions disciplinaires pour chaque situation avérée.
Plutôt que de répondre sur le fond et nos propositions globales, le président a tenté de disqualifier nos propos comme une tentative de discuter d’un « cas individuel » qui n’aurait rien à voir au débat. Il a ensuite accusé la CGT de « prendre en otage » le CT et de confisquer la discussion sur le PEPFH de manière « ni honnête ni correcte ».
Il est inadmissible de délégitimiser des élus dans leur rôle. La teneur des propos et les accusations portées contre les élu·e·s CGT nous ont paru inacceptables. Devant l’impossibilité de poursuivre sereinement la discussion, nous avons quitté la séance.
Cette attitude de la présidence est symptomatique de la tonalité du dialogue social entre les organisations syndicales et la présidence. Ce qu’il s’est passé ce jour-là en CT n’est malheureusement pas un cas isolé : dans presque toutes les instances de l’UGA les élu·e·s rapportent un manque de respect (on nous coupe la parole, les ordres du jour sont surchargés, les discussions sont expédiées, certains points pour avis ne sont pas soumis au vote, les propositions ne sont pas entendues ou balayées...).
Non, les instances ne sont pas une caisse d’enregistrement de décisions préalablement prises par la présidence.
Non, les OS ne peuvent pas accepter les débats menés au pas de charge, obligeant à se contenter de propositions cosmétiques ou minimalistes en réponses aux propositions de l’administration.
Non, la CGT n’accepte pas de se faire accuser de « perturber » un débat dont nous sommes, en tant que représentants des personnels, les interlocuteurs principaux et les garants.
Bref, non à un « dialogue social » brutal fondé sur un forme larvée d’intimidation et conduit au pas de charge que nous propose, jour après jour, l’équipe politique à la direction de l’UGA.
Du fait de ce dialogue dégradé, les élu·e·s CGT n’ont pu apporter leur expertise sur les points restants à la discussion ce jour-là. La CGT espère pouvoir retrouver dans les instances un climat plus apaisé, constructif et réellement propice au dialogue.