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Syndicat CGT Université de Grenoble
Le 8 mars n’est ni la fête de la femme, ni la fête des mères. C’est une journée internationale de lutte : toutes et tous en grève féministe pour les droits des femmes !
Cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes est une journée de grève féministe de toutes et tous pour revendiquer et gagner l’égalité réelle au travail et dans la vie. C’est aussi une journée de solidarité avec les femmes du monde entier et de lutte contre les idées d’extrême droite sexistes et patriarcales, idées qui veulent nous renvoyer à notre seule fonction reproductrice et derrière des fourneaux symboles d’une condition essentialisée.
Selon les experts cet écart se résorbera en 2186. Vous avez le temps ? Nous non plus. Alors on se mobilise toutes et tous le 8 mars pour la grève féministe !
La loi impose non seulement un salaire égal pour un travail égal, mais aussi un salaire égal pour un travail de valeur égale : dans nos champs professionnels, comme dans tous les autres, les femmes subissent toujours plus de précarité, de salaires bas et de temps partiels imposés qui pèsent ainsi sur leurs carrières et sur l’ensemble des travailleurs et des travailleuses. Pourtant, selon la loi, il est nécessaire de prendre en compte la valeur d’un travail lorsque l’on compare des métiers différents, afin de garantir une égale rémunération. Quatre critères doivent être pris en compte : le diplôme, l’expérience acquise, les responsabilités et la charge physique et mentale. Cependant, la plupart des employeur·ses ne respectent toujours pas la loi et continuent de discriminer les femmes. L’index « égalité salariale » n’est qu’une parodie : 99,9 % des entreprises obtiennent une bonne note, qui les exonère de sanctions alors que les femmes ont en moyenne des salaires inférieurs de plus de 25% à ceux des hommes. Totalement opaque, ce pseudo index contient des biais qui invisibilisent les inégalités : syndicats et Inspection du travail sont dans l’incapacité de vérifier les calculs des employeurs et employeuses.
Les femmes sont rémunérées en moyenne 18,9 % de moins que les hommes.
(Source : rapport social UGA 2022)
De plus, la crise sanitaire a renforcé les inégalités entre les femmes et les hommes : les violences sexistes et sexuelles augmentent, le travail domestique et familial incombe toujours pour 75 % aux femmes qui sont soumises à toujours plus de précarité tandis que les hommes politiques refusent de faire entrer la notion de consentement dans la loi. Et que dire des politiques publiques qui ont complètement mis de côté les questions d’égalité professionnelle.
Les écarts salariaux persistent aussi dans la Fonction publique du fait des primes, des heures supplémentaires, des promotions, etc. N’oublions pas que plus de 80 % des salarié·es à temps partiel demeurent des femmes !
78 % des personnels à temps partiel sont des femmes.
Les congés parentaux sont pris à 100 % par des femmes.
Le gouvernement actuel, comme les précédents, renforce ces inégalités par les lois qui ont détruit le Code du travail, la loi LPR et celle de la transformation de la fonction publique qui généralisent la précarité en détruisant le statut de fonctionnaire et en instaurant des CDD de missions, les chaires de « professeur junior » et en multipliant les primes au « mérite ».
Selon le bilan social de 2020, parmi les personnels Biatss, les femmes touchent en moyenne 24,8 % de primes en moins que les hommes.
Depuis 2021, les données fournies dans les rapports sociaux UGA... ne permettent plus de mesurer ces écarts.
En 2022, parmi les enseignant·es-chercheurs·ses, la PEDR était attribuée en 2020 à 33,4 % de femmes (alors qu’elles représentent 43 % des EC).
Pour que l’égalité salariale votée il y a plus de 50 ans soit la règle et non une déclaration d’intention ou un vœu pieux, il y a urgence à l’imposer par des mesures coercitives dans les entreprises et à voter des budgets de rattrapage salariaux dans les services publics.
La CGT propose de faire du 8 mars #UnJourSansNous, en participant à l’appel à la grève et aux manifestations organisées partout en France (voir carte des mobilisation).
Pour participer à cette journée de lutte et faire avancer les droits des femmes, un appel national à la grève est lancé par la CGT, la CFDT, Solidaires, la FSU et l’UNSA. La CGT Université de Grenoble a également déposé un préavis de grève local.
Aussi, tous les agents et toutes les agentes, femmes et hommes, ont donc le droit de s’y joindre, il suffit juste de motiver son absence en annonçant que l’on est en grève.
Car un travailleur sur deux est une travailleuse et représentent neuf personnes sur dix dans de nombreux secteurs et métiers à prédominance féminine : si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ! Crèches, écoles, hôpitaux, Ehpad, commerces et services… fermés. Dans chaque entreprise et administration, plus de secrétariat, plus de comptabilité, ni de service de paie… L’économie serait de fait totalement à l’arrêt !
Pour visibiliser la lutte pour les droits des femmes, pour faire comprendre le rôle crucial que les femmes jouent dans le monde du travail malgré les injustices subies et ce plafond de verre qui refuse de se briser, un seul mot d’ordre : grève et manifestation !
Loi immigration et métiers dits « féminisés »Enjeux et impacts |
© Margot Nadot – ‘’Les Ourses à plumes’ |
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L’Union Locale CGT du Grand Grenoble vous invite à ce temps d’info/débat, en présence d’Emmanuelle Puissant et Nedjma Bendiab, chercheuse et militantes CGT, afin de :