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Syndicat CGT FERC Sup Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA)
DECLARATION
CGT - FSU - UNSA - SNPTES - FO - CFDT
L’heure est grave à l’UPPA
Depuis
plusieurs années, les personnels subissent l’austérité et son mal être
qui va
avec. Cela se traduit concrètement par une baisse des moyens de
fonctionnement
des postes en moins avec pourtant un nombre d’étudiants et un
volume de
travail croissants. L’enchaînement des réformes étend les missions et
modifie
les méthodes de travail des personnels, constamment sommés de
s’adapter. Ce
fonctionnement par « injonctions » parfois contradictoires
(exemples
des maquettes sans cesse revues et corrigées, des UE libres sans moyens
pour
les assurer ...), est source de stress et de dysfonctionnements.
Là-dessus
se greffe la réorganisation de l’UPPA. Alors que celle-ci avait été
présentée à
dimension humaine, elle se fait sans moyens supplémentaires (hors
projet
I-Site) et sans concertation réelle. Faire encore des économies de
postes, sans
prendre en compte ce que disent les femmes et les hommes qui effectuent
un
travail qu’ils connaissent bien et sont à même de pointer du doigt les
dysfonctionnements réels que ce soit dans les scolarités, les services
centraux, ou les services communs. Nous sommes arrivés à une perte de
sens du
travail inquiétante. Le travail valorisant, professionnel, bien fait,
disparait
au profit d’un travail fait dans l’urgence, bricolé, faute de moyens
humains ou
d’outils informatiques performants.
Nous
avons tous l’impression qu’il n’y a plus que les finances, les
organigrammes
colorés, et une certaine « organisation » des tâches,
prédéterminée
et incontestable, qui ont leur place dans l’établissement. Nous vous
rappelons
que les personnels ne sont pas responsables de la situation financière
difficile de l’université. Nous avons été des centaines à le dire dans
une
pétition, soutenue dans une motion du CA du 31/01/2013, et c’est
toujours vrai.
A tous
les niveaux et à tous les postes, les personnels ont leurs compétences,
leurs
expériences, leurs professionnalismes et par conséquent des choses à
dire sur
l’organisation du travail. Malheureusement cette opportunité de
participer à
cette université en devenir n’est qu’un rêve écrit sur le papier :
l’échange ne se déroule qu’à sens unique et verticalement.
Tout
ceci, bien évidemment au final, ne peut générer malheureusement qu’un
ressenti
grandissant de déconsidération et de maltraitance, sans compter une
désorganisation inquiétante de l’UPPA dans son ensemble.
Aujourd’hui,
ce sont les membres du CHSCT qui sont dans l’incapacité de
remplir leur
mission, faute de moyens. Sans réponse à ce jour, à leur demande du 20
juillet
2018 pour de véritables décharges de service pour les secrétaires du
CHSCT et
les membres du CHSCT (c’est à dire avec baisse réelle de la charge de
travail
pour utiliser leur décharge sans travail supplémentaire).
Pourtant
des choses ont été mises en place (Cabinet Médico-Psycho-Social, fiche
de
signalement…) grâce à notre investissement auprès des personnels et à
notre
ténacité, mais jamais aussi vite que nous le souhaiterions certes. Mais
nous
aussi constatons une perte de dialogue, nous parlons d’échanges, vous
parlez
d’information, nous parlons d’épuisement moral et professionnel, vous
parlez de
monter en puissance, mais pour qui et comment ? Car pour
l’instant, la
direction fait le choix de l’investissement financier contre
l’investissement
et la valorisation de ses ressources humaines.
Nous,
CHSCT avons tiré la sonnette d’alarme, Nous, organisations syndicales,
avons
participé à toutes les réunions auxquelles nous étions conviées, mais
rien n’y
fait, la direction avance sans réellement prendre en compte nos
propositions. Plus
le temps de réfléchir, de se parler, d’analyser, d’approfondir, toutes
ces
bonnes intentions, où sont-elles concrètement aujourd’hui ?
Nous
demandons solennellement à la direction de l’UPPA d’écouter les
personnels et
leurs représentants, et de prendre toutes ses responsabilités dans le
cadre de
ses obligations afin de protéger la
santé
physique et mentale des travailleurs (Article
L4121-1 du Code du travail).
Nous
alertons à nouveau la direction
qu’à continuer dans la voie actuelle, nous nous dirigeons vers des
situations
encore plus graves qui engendreraient encore des souffrances, qui
désorganiseraient davantage le travail, avec toutes les conséquences
probables
sur les missions de service public.
A
l’heure où la direction s’engage dans
la voie d’UPPA 2030, il est grand temps que les femmes et les hommes
qui
œuvrent au quotidien pour le bon fonctionnement de l’université et dans
l’intérêt des étudiants, reviennent au centre des projets.
Pau,
le 12 octobre 2018