"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Site web de la CGT FERC Sup de l’université de Bordeaux
Nous vous avions alerté sur les dangers de la loi de transformation de la fonction publique (LTFP) et sur la loi de programmation de la recherche (LPR). Leur traduction en note de cadrage dans notre université a fait l’objet d’un combat intense de notre part. Nous avons été cohérents. Nous les avons à chaque fois rejeté. Mais elles sont passées. Nous voyons aujourd’hui les premiers effets. Les pires résultats cette année en terme de promotion des BIATSS. Mais attention, ceci n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La LTFP et la LPR, couplées aux politiques d’austérité, ont vocation à diminuer le nombre de titulaires et à augmenter le nombre de contractuels. Sur ce point, le bilan social 2020 montre la continuité d’une saignée dans les emplois d’enseignant-chercheur et leurs qualités. Suppression de plus de 60 postes depuis 2014 et augmentation de la précarité, atteignant aujourd’hui 43,5% de la population. Chez les BIATSS, si ces dernières années la précarité a diminué, on observe aujourd’hui une bascule avec une augmentation des contractuels de +3%. Dans le même temps, la population étudiante est passée de 50.000 (en 2014) à 56.000 (en 2020) et le nombre de nos missions a explosé.
La souffrance au travail se généralise et s’accentue notamment en raison du COVID. Ainsi, les visites auprès des psychologues ont augmenté de + 26% pour les agents ! La mise en place du télétravail, sans nouveaux recrutements, entraine dans certains services une attaque frontale de nos statuts. Ainsi, sans concertation avec les agents, des responsables hiérarchiques veulent leurs imposent des tâches qui ne sont pas dans leurs fiches métiers. Or, il n’existe aucune tâche qui n’exige ni formation, ni compétence. Cette logique recherchant des agents malléables, interchangeables conduira nécessairement au renoncement de la qualité des déroulés de carrière, de la qualité de vie au travail et de la qualité du service rendu.
Cependant rien n’est écrit d’avance. Par l’action collective nous pouvons faire changer les choses. La CGT, par sa persévérance, a réussi à faire suspendre la contre-réforme sur l’assurance chômage qui aurait fait plonger des milliers de travailleur-se-s dans la pauvreté. Tous les jours, nous défendons vos intérêts dans les instances de dialogues sociales (schéma directeur de l’emploi contractuel, restructuration des services…), dans les comités centraux (accréditation et soutenabilité, autrement dit réduction de l’offre de formation…), dans les accompagnements syndicaux lorsque vous êtes en difficulté avec votre hiérarchie. Mais les dossiers et les combats sont nombreux. Un syndicat, c’est un collectif de travailleuses et de travailleurs qui s’organisent bénévolement sur leur lieu de travail pour porter des revendications. Plus nous sommes nombreux, plus nous serons fort-e-s.