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Blog de la CGT FERC SUP Strasbourg
Chères et chers collègues,
Mardi 13 décembre, Michel Deneken a été élu président de l’université par 26 voix contre 9 à sa concurrente Hélène Michel présentée par les listes "Alternative 2017".
L’unique membre de la CGT élu dans les conseils aura été le seul à s’abstenir. Pourquoi ?
Le président Deneken a été pendant 8 ans le bras droit d’Alain Beretz. Ensemble ils ont fait le choix d’inaugurer à Strasbourg les fusions, le passage aux "responsabilités et compétences élargies", la politique d’excellence sélective dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir et la politique de site. Dans ce contexte, pour faire face à l’insuffisance chronique des ressources publiques, ils ont imposé des mesures d’austérité draconiennes en matières de ressources propres pour les composantes labos et services, par la suppression massive d’ heures d’enseignement (sous forme d’heures complémentaires) ou les gels de postes. Ces réductions arbitraires de moyens, que nous avons combattues avec d’autres, sont sans doute pour beaucoup dans la persistance d’un taux très fort d’échec des étudiants des premières années.
Il ne pouvait donc être question pour nous de soutenir sa candidature.
Par ailleurs, la CGT a mené ces dernières années nombres de combats nationaux ou locaux avec les candidats ou les soutiens d’Alternative 2017 contre les réformes délétères de l’ESR et pour les budgets, les postes et le service public. Mais des désaccords majeurs entre cette liste et la CGT nous ont rendu impossible le vote pour leur candidate Hélène Michel. Ces désaccords sont apparus tant au moment de la constitution des listes qu’à la discussion du programme après les élections du 17 novembre. Ils portaient sur la conception du dialogue social et la place des organisations syndicales dans les conseils centraux de l’université notamment pour les enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs.
Pour la CGT les organisations syndicales sont pleinement dans leur rôle de défense des personnels et de défense des missions de service public en investissant les conseils centraux et en revendiquant pour ce faire pour leurs candidats l’ensemble des attributions dévolues à ces conseils. Ils n’ont pas à s’effacer devant des écuries présidentielles quelles qu’elles soient, car c’est aux conseils de contrôler l’action des présidences et pas l’inverse.
C’est ainsi que le poids des réalités, l’expression des besoins des personnels et les batailles des organisations syndicales avec leurs élu.e.s ont permis des avancées partielles pendant les années précédentes (ouverture de l’IDEX, application favorable de la loi Sauvadet, relance modeste des dépenses de masse salariale et d’investissement en 2015 et 2016, et tout récemment maintien des jours de congés pour les BIATSS ....)
La CGT fera très prochainement des propositions pour réaffirmer la place des organisations syndicales au sein de l’université. Nous vous invitons à nous contacter pour agir avec nous sur les sujets qui vous tiennent à cœur et nous vous souhaitons de bonnes fêtes de fin d’année.
Le SES-CGT et le SNTRS-CGT