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Menu ☰Accueil > Préavis de grève > Préavis de grève CGT FERC Sup - du 21 janvier au 18 avril 2025
Monsieur le Ministre,
Les difficultés que connaissent les travailleuses et les travailleurs de l’enseignement supérieur et de la recherche ne sont pas nouvelles. Elles se sont amplifiées considérablement depuis les restructurations imposées à un secteur déjà en difficulté depuis 2007 et la loi Liberté et Responsabilité des Universités. Les fusions d’établissements et de composantes, les changements statutaires incessant, sans parler de la tragi-comédie des ComUE, imposées par les lois ou ordonnances de 2007, 2013 et 2018, sans jamais respecter l’obligation d’évaluer les risques professionnels de ces changements d’organisation (directive 1989/391/CEE), ont épuisé une majeure partie des collègues concernés.
La pénurie budgétaire depuis 2011 est venue s’ajouter à ce démantèlement. Alors que le nombre d’étudiants inscrits à l’université augmentait de 13 % entre 2010 et 2022 (+177 000 étudiants), le nombre d’enseignants-chercheurs recrutés diminuait de 33 % (de 2874 à 1935 recrutements)1. Pour combler cette carence, le recours aux vacataires, précaires parmi les précaires, a explosé ! (Voir L’État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France 2023.)
Sur cette même période (2010 à 2022), les salaires ont perdu 17 % de leur pouvoir d’achat. Cette perte s’élève à 27 % depuis 2000, soit de -519 € à -1790 € de pertes mensuelles selon les catégories (voir notre page sur la perte de pouvoir d’achat dans l’ESR). Sans même parler des bâtiments, dont 62 % seraient dans un état de délabrement avancé selon un rapport récent de l’IGÉSR. L’efficacité énergétique des 16,2 millions de m² des bâtiments de l’ESR serait 20 fois plus mauvaise que les normes récente en la matière selon le Projet de Loi de Finance (PLF) 2025 censuré en décembre 2024 !
Sans surprise, la crise politique est venue s’ajouter à la crise sociale. Faisant fi du vote des Français qu’il avait lui même précipitamment provoqué, Le Président Macron refuse de demander à la première force politique du pays, le Nouveau Front Populaire, de former un gouvernement. Ce qui a provoqué la censure le 4 décembre 2024. Pour notre part nos revendications n’ont pas changé.
En conséquence, la CGT FERC Sup dépose un préavis de grève à compter du mardi 21 janvier 2025 jusqu’au vendredi 18 avril inclus, afin d’obtenir :
La colère des travailleuses et des travailleurs nourrira la mobilisation par la grève afin d’accompagner les votes de la représentation nationale, conformément à l’article 25 de la constitution de 1793, la première de l’Histoire à être adoptée au suffrage universel direct : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
Veuillez croire, Monsieur le Ministre, en notre indéfectible attachement au service public de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et recevez nos salutations syndicales,
Le SG de l’Union CGT FERC Sup