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Les corps des conservateurs et des conservateurs généraux sont définis par le décret n°2012-966 du 26 août 2010. Voir aussi sur le site de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
Voir les grilles indiciaires d’évolution des carrières des conservateurs
Les conservateurs constituent, organisent, enrichissent, évaluent et exploitent les collections de toute nature des bibliothèques et sont responsables de ce patrimoine.
Ils sont personnels scientifiques des bibliothèques.
Les conservateurs généraux sont chargés de fonctions supérieures de direction, d’encadrement, de coordination ainsi que d’études et de conseil comportant des responsabilités particulières. Ils peuvent être chargés de missions d’inspection générale.
On dénombre près de 1 300 conservateurs d’État, tandis que le corps des conservateurs généraux a un très faible effectif : 208 en 2011, 196 en 2013, 173 en 2015.
Les conservateurs peuvent être recrutés :
Pour les épreuves du concours et conditions de recrutement, voir le site du MENESR.
Les conservateurs effectuent une scolarité de 18 mois à l’École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques (6 mois pour les lauréats des listes d’aptitudes). Ils sont alors conservateurs stagiaires.
Les conservateurs généraux sont recrutés au choix parmi les conservateurs en chef des bibliothèques et nommés par décret après avis de la commission administrative paritaire.
Peuvent être détachés dans le corps des conservateurs et des conservateurs généraux des bibliothèques, après avis de la commission administrative paritaire, les fonctionnaires de catégorie A de l’État ou des collectivités territoriales ou d’un établissement public en dépendant. Le détachement est prononcé à équivalence de grade et à un échelon comportant un indice égal ou à défaut immédiatement supérieur à celui dont l’intéressé bénéficie dans son corps, cadre d’emplois ou emploi d’origine.
Les conditions sont précisées dans les articles 20 et 28 du décret n°2012-966 du 26 août 2010.
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La CGT demande que le statut de personnel scientifique des conservateurs soit pleinement reconnu, tant dans l’avancement de carrière (les responsabilités administratives ou d’encadrement ayant tendance à être plus valorisé par l’administration que les responsabilités scientifiques) que dans les organigrammes des établissements (le supérieur hiérarchique d’un personnel scientifique devant être lui-même un personnel scientifique).
Le gel des points d’indice comme celui du taux des primes depuis 2000 induit une dégradation continue du pouvoir d’achat des conservateurs généraux comme des autres fonctionnaires. Le PPCR n’a pas changé cet état de fait. La CGT demande l’intégration des primes dans le salaire, celles-ci ayant permis de longue date de rendre moins insupportable le décalage croissant entre les compétences et les fonctions exercées par les personnels scientifiques et leur niveau de salaire.
La loi LRU constituant par ailleurs un terreau particulièrement favorable pour l’envol des inégalités et la concurrence entre établissements, la CGT demande la fin de ce « dumping » et la mise en place d’une véritable politique nationale permettant aux conservateurs et conservateurs généraux quel que soit leur ministère d’affectation de bénéficier d’une égalité de traitement en matière de rémunération, de congés et d’avancement.
La CGT dénonce aussi la dérive technocratique des universités et du Ministère qui généralisent les politiques d’austérité maquillées en politiques d’« Excellence », favorisent la compétition au détriment de la coopération et portent gravement atteinte aux missions de soutien à la recherche et de valorisation des collections portées par les bibliothèques : de par leurs fonctions, les conservateurs sont touchés de plein fouet par les baisses drastiques de moyens, la déconstruction des politiques documentaires assises de longue date sur des communautés de recherche et sur des évaluations régulièrement conduites, la généralisation du système des appels d’offre, l’accentuation de pressions et d’injonctions parfois contradictoires à différents niveaux (établissement, COMUE, Ministère), enfin le rattachement contre-productif de nombreuses bibliothèques aux directions générales des services qui nient leurs missions scientifiques et leur expertise.
La CGT dénonce le goulot d’étranglement qui fait barrière entre les grades de conservateur et de conservateur en chef. Elle demande une augmentation significative de l’effectif du corps des conservateurs généraux pour mettre en adéquation les responsabilités exercées par de nombreux conservateurs en chef avec leur niveau de rémunération. Elle demande par ailleurs à ce que les conditions d’entrée dans le corps des conservateurs généraux soient définies de manière précise et transparente dans un référentiel élaboré par tous les partenaires concernés (organisations syndicales, organisations professionnelles, ministère).
Enfin, la CGT constate que l’égalité femme-homme est particulièrement mise à mal dans le corps des conservateurs généraux. En 2013, sur 196 conservateurs généraux, 54,6% sont des femmes alors qu’elles représentent près de 70 % des conservateurs. L’inspection des bibliothèques, elle-même à prédominance masculine, notait en 2013 l’existence d’une barrière à l’accès des femmes à ce corps, lié à l’accès aux fonctions de direction.
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