"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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La CGT Ferc Sup n’a eu de cesse depuis sa création de défendre les agents contractuels au même titre que les titulaires, partant du constat que l’agent contractuel ne faisait pas le choix de la précarité et d’une rémunération souvent plus faible par confort, contrairement à ce que d’aucuns veulent encore bien laisser entendre, le personnel n’est en aucun cas responsable de sa situation. Pour nous :
La situation de l’emploi n’a cessé de se dégrader dans la Fonction publique d’État en général, et dans l’Enseignement supérieur et la Recherche en particulier. Malgré la loi Sauvadet, le recours systématique aux agents non titulaires sur des emplois pérennes s’est poursuivi et se substitue toujours à la règle de l’emploi public statutaire. Le nombre d’agents non titulaires perdure à près de 40 % de l’effectif global dans l’enseignement supérieur et la recherche. À quelques exceptions près, ces collègues exercent des fonctions qui correspondent à des besoins permanents de la fonction publique. À ce titre et conformément à l’article 3 du statut de la Fonction publique qui précise que « tout emploi permanent doit être occupé par un fonctionnaire », ces postes doivent être ouverts au recrutement.
La précarité au travail est la source de toutes les précarités. Il est impossible de vivre correctement dans l’appréhension du lendemain, dans la diffi culté d’accéder au logement, à l’emprunt, bref à se projeter un tant soit peu dans l’avenir. La précarité est source de misère.
Le renouvellement de contrat reste aléatoire et trop souvent soumis au seul fait du prince. L’autonomie des universités laisse les chefs d’établissement choisir comment ils transgressent la loi. Deux grands cas de fi gure se présentent :
À ce jour, nos employeurs nous opposent, titulaires et non titulaires, primes différenciées entre les titulaires, le plus souvent absence de primes pour les non titulaires. À travail égal, salaire égal. Deux personnes qui font le même travail doivent toucher les mêmes rémunérations (mêmes primes et même traitement). Le dumping social opéré sur les agents non titulaires dessert tout le monde. Il doit cesser.
L’ objectif avancé de la loi Sauvadet, votée en mars 2012 et dont l’application a été prolongée jusqu’en 2018, était de permettre l’accès à l’emploi titulaire d’agents contractuels en fonctions depuis plusieurs années et occupant donc des emplois pérennes, d’améliorer les conditions d’emploi des agents non titulaires dans la Fonction publique et d’en limiter le recours pour privilégier le recrutement de fonctionnaires, conformément à la loi.
Faute de volonté, de cadrage ministériel et de financements, maints établissements et organismes de recherche ont appliqué la loi à minima
voire de mauvaise foi, multipliant les concours infructueux et n’ouvrant pas les postes à hauteur du nombre de leurs agents éligibles...
Les titularisations n’ont pas permis la baisse de la précarité. En eff et, nombre de postes ouverts au « recrutements Sauvadet » ont été pris sur des postes rendus nouvellement vacants par des départs en mutation ou à la retraite. Il n’y a pas eu de résorption de la précarité mais au mieux un simple jeu de chaises musicales, le titulaire partant libère un poste pour le contractuel ‘titularisé’ qui lui-même quitte un poste de précaire aussitôt pourvu par un nouveau précaire. Au fi nal pas de création de poste au niveau national. De surcroit, on assiste à une baisse
du nombre de promotions possibles des titulaires puisqu’elles lui sont proportionnelles.
Et bien sûr, comme pour tous les personnels : la revalorisation du point d’indice de 15%, et l’intégration de toutes les primes dans le salaire ainsi que l’arrêt du financement des établissements sur projets qui sert de prétexte à l’embauche de contractuels en lieu et place de titulaires.
Depuis de nombreuses années, les précaire de l’ESR se mobilisant localement et nationalement. La CGT FERC Sup s’implique partout et à tous les niveaux pour construire ces mobilisations aux côtés des premier.e.s concerné.e.s. Se syndiquer CGT FERC Sup est un moyen de disposer d’un outil pérenne et syndical pour défendre ses intérêts et droits collectifs et individuels.