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Depuis le 9 octobre, les salarié⋅es des BAPU (Bureau d’aide psychologique universitaire) et des CMPP (Centres médico-psycho-pédagogiques) de la Croix-Rouge sont en lutte : ils et elles réclament les moyens de faire correctement leur travail.
La mobilisation, qui a commencé par quatre jours de grève majoritaire, a été déclenchée par le projet de mettre en place une pointeuse dans les centres et de supprimer le temps de formation et de recherche qui permet au personnel médical d’actualiser ses savoir-faire et de fournir des soins de bonne qualité.
Ces transformations s’ajoutent à des baisses de moyens humains et financiers et à de la désorganisation causée par un management déconnecté du terrain. Cela conduit à une dégradation continue du service rendu par ces centres.
Plutôt que d’investir dans les embauches ou la hausse des salaires ridiculement bas, la Croix Rouge préfère sous-traiter la gestion de ses centres à un consultant venu du secteur privé lucratif, pour un coût de plus de 100 000 €…
Résultat : un profond mal-être parmi les salarié⋅es de la Croix-Rouge, des démissions et arrêts maladie, des sous-effectifs permanents… et un service dégradé pour les patient⋅es, avec des listes d’attente qui s’allongent jusqu’à plusieurs années.
Pourtant, leur mission est vitale pour des milliers d’étudiant⋅es : les BAPU permettent un suivi gratuit et sans limite de nombre de séances.
L’Union nationale des syndicats CGT de l’enseignement supérieur et de la recherche (CGT FERC Sup), réunis en Conseil National du 16 au 18 octobre 2024, soutient pleinement cette lutte, car nous voyons chaque jour à quel point les étudiant⋅es ont besoin de ces services d’aide psychologique.
La santé mentale a été déclarée Grande cause nationale pour 2025 : on peut dire que c’est mal parti. Il est temps de passer des paroles aux actes et d’augmenter en urgence la dotation des structures de prise en charge de la santé mentale des étudiant⋅es, afin de permettre aux travailleur·ses de faire correctement leur travail.