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Menu ☰Accueil > Les dossiers > Les instances > Le CSA Ministériel > CSA-MESR du 12 novembre 2024 - Rapport social unique (RSU) 2022-2023
Le Comité social d’administration du Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (CSA-MESR) s’est tenu en mode hybride le 12 novembre 2024. Il avait deux points à l’ordre du jour.
Trois avis ont été présentés par les organisations syndicales (voir ci-dessous) :
Hormis une séance le 16 juillet (alors que le gouvernement venait de subir une cuisante défaite) qui était de convenance pour l’administration, le CSA-MESR se réunit pour la première fois depuis la dissolution décidée par le président Macron, les élections législatives et la nomination de ce nouveau gouvernement Macron-Barnier. Nous porterons d’ailleurs un avis sur le mauvais fonctionnement des instances ministérielles (CSA et FS-SSCT). Mais commençons par le dire tout net : ce gouvernement ne correspond pas au résultat des urnes et ne tient que par le soutien du Rassemblement national. Il a entamé une nouvelle vague de régressions sociales que nous combattons.
Nous le redisons, nous défendons les libertés académiques, ainsi que le droit à se mobiliser des étudiant⋅es comme des personnels. Les livraisons d’armes et de matériel par la France à Israël, soupçonné de génocide par la Cour internationale de justice, doivent cesser. Enfin, dans les universités, les intimidations et la répression contre les mobilisations pour la paix doivent cesser.
La FERC CGT a rencontré M. Hetzel, ministre de l’ESR la semaine dernière. Nous avons eu l’occasion de porter certaines revendications, que nous rappelons brièvement, avec d’autres :
C’est l’inverse de la politique que votre gouvernement amorce.
Dans ces conditions, nous n’accepterons aucune larme de crocodile de votre part sur le manque d’attractivité dans la fonction publique.
Face à cette guerre sociale que vous avez décidé de mener, la CGT sera présente pour organiser la lutte des salarié⋅es et gagner sur leurs revendications. Dans certains secteurs particulièrement impactés, la réaction est déjà forte, et nous soutenons les salarié⋅es de Michelin en lutte. Les cheminot⋅es appellent à la grève également pour défendre le fret et la bifurcation écologique.
Avec l’intersyndicale de l’ESR, nous appelons d’ores et déjà les personnels à se réunir en heure d’information syndicale et en assemblées générales le même jour dans toute la France, le 19 novembre. Nous rejoignons les appels CGT, FSU, FO et SUD, de la fonction publique, qui appellent à la mobilisation par la grève et la manifestation début décembre.
Plus que tous les autres ministères, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche illustre les conséquences néfastes, en termes de représentation des salariés, de la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, qui a notamment supprimé les CHSCT. En effet, les élections professionnelles dans la fonction publique du 8 décembre 2022 et leur organisation catastrophique ont conduit au MESR à un effondrement de la participation sous les 20 %, fait unique dans toute la fonction publique, et les représentants du personnel (RP) au CSA MESR et au sein de sa FS-SSCT constatent aujourd’hui des entraves persistantes au CSA.
Depuis le début de cette mandature, plus d’une demi-douzaine de séances plénières ont été purement et simplement supprimées, parfois quelques jours seulement avant la séance. En conséquence, il n’y a donc eu que deux séances plénières du CSA en 2023 et quatre en 2024, dont plusieurs séances d’opportunités pour le ministère, sans aucun intérêt pour les travailleur·ses. Et malgré ce très faible nombre de réunions, aucun procès verbal n’a encore été adopté, ni même proposé aux RP depuis le début de la mandature, nonobstant l’article 83 du décret n°2020-1427 qui stipule qu’après chaque réunion du CSA ou de sa FS-SSCT « il est établi un procès-verbal comprenant le compte rendu des débats et le détail des votes. Ce document est (...) transmis dans le délai d’un mois à ses membres. Ce procès-verbal est soumis à l’approbation des membres du comité lors de la séance suivante. »
C’est ainsi que de nombreux sujets de première importance n’ont pas pu être instruits : pas de bilan en 2024 du protocole de la Loi de Programmation de la Recherche (LPR), pas de présentation de l’avancement des discussions sur le prochain Plan National d’Action (PNA) pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pas plus de présentation des Lignes Directrices de Gestion (LDG) du régime indemnitaire des personnels enseignants et chercheurs (RIPEC)…
Quant aux travaux préparatoires à la FS-SSCT, habituellement structurés en Groupe de Travail sur un ou deux jours, ils ont purement et simplement disparus. Ainsi, l’absence de préparation collective des négociations autour des OSM ne permet plus aux collègues et aux établissements de s’approprier ce document essentiel pour la santé et la sécurité au travail. Pour l’année 2024-2025, la DGRH nous a communiqué une seule date de réunion de la F3SCT sur une demi-journée. Il sera impossible pour l’instance de traiter tous les sujets sur un temps aussi contraint. Le CSA-MESR rappelle que l’employeur de garantir la santé et la sécurité des travailleurs et des travailleuses dans tous les aspects liés au travail. Pour cela, les instances doivent pouvoir se tenir dans des conditions correctes (GT, préparations collectives...).
C’est pourquoi le CSA-MESR du 12 novembre 2024 exige que les entraves au fonctionnement du CSA et de la F3SCT cessent et que l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires qui régissent leur fonctionnement soient respectées, en sorte que les représentants du personnel soient en mesure au sein de ces instances de représenter au mieux leurs mandants.
Avis adopté à l’unanimité par le CSA-MESR : 15 pour (UNSA, CGT, FSU, CFDT, FO, SUD).
Le CSA-MESR demande au ministre de l’enseignement supérieur de la recherche d’aligner le montant de la PES sur celui de la composante C1 du RIPEC des enseignant·es-chercheur·es. Il demande par ailleurs l’intégration des différentes primes statutaires dans la rémunération indiciaire des agent·es.
Avis adopté à l’unanimité par le CSA-MESR : 15 pour (UNSA, CGT, FSU, CFDT, FO, SUD).
Il demande également que soient fournis au CSA-MESR les éléments chiffrés demandés au printemps par certaines de nos organisations mais aussi par la CP-CNU pour permettre d’établir un constat partagé sur l’application pour les EC du principe du déroulement d’une carrière complète sur au moins deux grades rappelé par les LDG de notre ministère.
Avis adopté à l’unanimité par le CSA-MESR : 15 pour (UNSA, CGT, FSU, CFDT, FO, SUD).