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jeudi 5 février 2015

Déclarations du bureau de la CPU : inacceptables !

La Conférence des présidents d’université (CPU) a le 11 décembre dernier communiqué des propositions de modifications du statut d’enseignant-chercheur.

Ces propositions prévoient la suppression de la qualification par le Conseil national des Universités (CNU), la fin de toute définition objective du service d’enseignement, la soumission du recrutement, des carrières, promotions et primes aux « stratégies des établissements », pour accompagner une territorialisation renforcée dans le cadre des COMUE et la mise en œuvre d’une politique d’austérité qui empêche notamment les recrutements statutaires nécessaires.
Les procédures nationales et le statut national des enseignants-chercheurs sont des garants de leur indépendance. De ce fait, des référentiels ou des durées de travail individualisées, et définis en fonction de contextes locaux sont inacceptables.

De la même manière, les organisations syndicales signataires ont pris connaissance d’une déclaration à la presse du président de la CPU du 12 janvier revendiquant, au nom de l’autonomie, la suppression de la DGRH du ministère et son rattachement comme simple service de la DGESIP qui deviendrait, de fait, l’équivalent d’une simple direction générale des collectivités universitaires.

De telles propositions méconnaissent totalement la réalité de la gestion des corps de fonctionnaires de l’État présents sur l’ensemble du périmètre ministériel. Elle ne peut traduire qu’une seule volonté, celle de fondre les organismes publics de recherche dans les universités et de faire sortir tous les personnels travaillant dans les universités – enseignants-chercheurs, enseignants, chercheurs, administratifs, techniciens, ingénieurs, personnels de bibliothèque, - du champ de la Fonction publique de l’État. Ces propositions s’inscrivent dans un processus d’éclatement de ce qui ne serait plus le service public national de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les organisations signataires mettront tout en œuvre pour que soient garantis le respect de l’indépendance des enseignants-chercheurs, de la liberté pédagogique et de la liberté de recherche. Elles exigent que toutes les catégories de personnels des universités, tout comme des organismes, relèvent d’un statut de fonctionnaire public d’État.

Enfin, les organisations syndicales signataires tiennent à rappeler leur totale opposition à une quelconque forme de sélection à l’entrée de l’université que sous-entend l’idée d’ « orientation prescriptive » avancée par la CPU. Elles refusent également que la pénurie budgétaire soit un prétexte pour ouvrir un débat sur l’augmentation des frais d’inscription universitaires.

Les organisations signataires demandent que ces propositions de la CPU et de son bureau soient abandonnées.

Organisations signataires :
FSU (SNESUP, SNCS, SNEP, SNASUB)
CGT (SNTRS, FERC Sup, CGT INRA)
Solidaires (Sud Éducation, Solidaires Etudiant-e-s)
UNEF