"Pour un Service public national d'Enseignement supérieur et de Recherche laïque, démocratique et émancipateur"
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Dans la foulée des élections européennes du 9 juin 2024, le Président de la République décidait, à la surprise générale, de dissoudre l’Assemblée nationale en appelant de ses vœux à une clarification politique. Les 30 juin et 6 juillet 2024, la mobilisation syndicale et citoyenne apportait cette clarification et a permis de déjouer tous les pronostics catastrophes et de barrer les portes du pouvoir à l’extrême droite.
Au-delà, les attentes et les exigences de nos concitoyennes et concitoyens sont fortes, comme le montre le taux de participation à ces élections convoquées par le Président et dont le résultat est sans appel en ce qui concerne le rejet de sa politique.
Les électrices et les électeurs ont exprimé majoritairement d’autres choix de société en France en exigeant :
• l’abrogation de la réforme des retraites et le retour à une retraite possible dès 60 ans ;
• l’abandon des réformes régressives en cours (assurance chômage, fonction publique, audiovisuel public…) ;
• des avancées sociales (salaires, égalité professionnelle, temps de travail,…) ;
• le développement de l’emploi industriel et de la recherche en lien avec les enjeux environnementaux ;
• le financement de services publics performants (santé, éducation, recherche…).
Pourtant, Emmanuel Macron prépare un budget d’austérité, pour éviter de remettre en cause les 60 milliards de cadeaux fiscaux qu’il a offerts depuis 7 ans aux plus riches et aux actionnaires. Pourtant, l’hôpital est en danger, et 1500 postes d’interne sur 10000 ne seront pas couverts à la rentrée. Pourtant, à l’école il manquera de nombreux enseignants et la mise en place chaotique et réactionnaire des groupes de niveaux / de besoins se fait à marche forcée. Pourtant, les pompiers resteront sans moyens d’intervention. Pourtant, les budgets de l’ESR sont en baisse régulière, la précarité explose chez les personnels, les salaires sont particulièrement faibles, le patrimoine est délabré, et les CROUS sont insuffisamment dotés, ce qui maintient la précarité étudiante.
Bref nos services publics sont exsangues !
Notre salaire réel continue à baisser, le patronat refuse d’augmenter les salaires et multiplie les plans de licenciements notamment dans l’industrie.
Le nouveau front populaire avait toute légitimité pour avoir un·e 1er ministre issue de ses rangs et pour mettre en œuvre son programme de rupture dont la CGT partage bon nombre de revendications. Mais le 05 septembre 2024 le président Macron a fait le choix d’un ministre LR, parti qui représente seulement 7 % des députés, bafouant ainsi tout principe démocratique.
La CGT appelle donc l’ensemble des lycéen·nes, étudiant·es et travailleur·euses à passer de la mobilisation citoyenne à l’action, pour le respect de la démocratie, pour obtenir de réelles avancées en matière de justice sociale, et pour défendre des services publics performants.
Résultat du vote : Pour 42 ; Abstentions 18 (dont CGT) ; Contre ; NPPV
Résultat du vote : Pour 59 (dont CGT) ; Abstentions 1 ; Contre ; NPPV 1
Résultat du vote : Pour 25 ; Abstentions 1 ; Contre 29 (dont CGT) ; NPPV
Intervention CGT :
L’ENSTA et l’ENSTA Bretagne veulent fusionner au 1er janvier 2025. La nouvelle ENSTA intègrera IP Paris.
On a bien sûr droit aux arguments habituels qui ne manque pas de surgir de la bouche de nos managers de l’enseignement supérieur : il s’agirait d’augmenter la visibilité, d’atteindre une masse critique, de monter dans les classements, de permettre des synergies (comprendre des baisses de moyens), etc. Pourtant, la fusion de l’ENSTA et de l’ENSTA Bretagne interroge sur plusieurs points. Cette fusion ressemble d’abord furieusement à une centralisation parisienne et à une mise au pas de l’école de Bretagne. Ensuite, on ne comprend pas bien la stratégie de l’IP Paris : il s’agissait d’avoir une logique de site, de coopération voire d’intégration locale d’écoles d’ingénieurs sur le plateau de Saclay, de quoi IP Paris est-il le nom maintenant ? Que vont devenir les coopérations locales de l’ENSTA Bretagne ? Prenons par exemple le Lab-STICC, un laboratoire commun entre l’ENSTA Bretagne et les universités de Bretagne occidentale et sud. Est-ce que IP Paris va avoir en son sein un laboratoire commun avec l’Université de Bretagne Sud ? Enfin, quelles seront les incidences de cette fusion pour les personnels ou étudiant.es ? Les expériences précédentes, par exemple au sein de l’Institut Mines-Telecom ont montré que les fusions à marche forcée se font au détriment des conditions de travail et d’études.
Résultat du vote : Pour 19 ; Abstentions ; Contre 39 (dont CGT) ; NPPV