Déclaration des élus FERC SUP CGT au CHSCT

Les membres Ferc Sup CGT du CHSCT de Paris-Sorbonne enregistrent avec méfiance et beaucoup de scepticisme l’annonce de la volonté présidentielle de diluer notre actuel établissement dans une grande université globale.D’évidence pensée prioritairement pour la recherche, et les financements qui vont avec, nous ne pouvons que manifester nos craintes concernant les conditions de travail à l’intérieur de ce futur mastodonte universitaire. Loin d’être idéologiques ou ésotériques, nos craintes se fondent malheureusement sur les conséquences souvent douloureuses constatées lors des différentes fusions d’universités françaises ces dernières années. Des conséquences qui touchent l’ensemble des communautés universitaires et qui s’avèrent particulièrement vives dans les services centraux, Scolarité, Ressources Humaines, etc… Mais loin de ne toucher que la communauté Biatss, nous pouvons témoigner de retours catastrophiques d’un certain nombre d’enseignants-chercheurs, désemparés et englués dans un "bazar" administratif ,des procédures alourdies et des courses guerrières aux financements dignes des plus belles pages de Franz Kafka. En tant que garants des conditions de travail de TOUS les personnels de Paris 4, nous nous devons d’anticiper les difficultés que ne manqueront pas d’engendrer tout le surplus de travail que demande la mise un œuvre d’un tel projet.Cette charge supplémentaire est déjà ressentie par les personnels de direction et les élus des différents conseils et commissions. Par ailleurs, vous n’ignorez pas le niveau d’épuisement de certains personnels, le mal-être, le stress et la lassitude qui règnent déjà dans un grand nombre de services de notre université. En conséquence nous affirmons qu’il sera hautement nécessaire de mettre en place des mesures fortes d’accompagnement, sans lesquelles nous pouvons d’ores et déjà prévoir un accroissement des tensions et une multiplication des problèmes individuels et collectifs dans ces services déjà extrêmement fragilisés.

Enfin une étude d’impact de cette fusion sur l’ensemble des personnels et de leurs conditions de travail nous parait absolument incontournable. Car vous avez, en tant que Président de notre université, le devoir de prévenir tout risque de pression, et de désorganisation, véritables facteurs aggravants des risques psycho-sociaux déjà bien présents dans notre communauté.

Restant opposés à ce projet, nous appelons la direction de l’université à la plus grande vigilance quant aux modalités de mise en place qui seront décrétés dans les mois qui viennent.Comptez sur nous pour demeurer d’impitoyables scrutateurs de ce processus et pour dénoncer toute mesure qui pourrait mettre les personnels ou des services en péril.