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Depuis plus de 5 mois les personnels de notre université posent une question simple "Pourquoi une fusion ?"
Malheureusement, ils n’ont jamais pu obtenir la moindre réponse concrète sur leur avenir.
Or, il apparait très clairement que les expériences de fusion des Universités Strasbourg, Aix-Marseille, Bordeaux, Lorraine ont fait apparaître de graves problèmes sur les conditions de travail, les acquis et la santé des personnels. L’augmentation de la taille des établissements génère des dysfonctionnements lourds : selon l’AEF, l’université fusionnée de Strasbourg n’est toujours pas parvenue à harmoniser son système d’information après plus de 3 ans !
Le fonctionnement des services est de plus en plus inhumain en instaurant au sein des établissements des relations destructrices de contrôle et de concurrence entre les personnels (comme par exemple la mise en place de la pointeuse numérique Agatte, outil de gestion du temps de travail des personnels BIATSS de l’université de Lorraine).
Nous n’avons aucune réponse concrète quant à :
l’analyse et la prise en compte de l’impact humain de cette fusion et du processus qui la met en place sur les services, les conditions de travail, la gestion des postes, les conditions d’encadrement administratif et pédagogique des étudiants ;
l’étude des risques d’émergence de troubles psycho-sociaux qui pourraient être induits par la fusion, afin de prendre toutes les mesures nécessaires à leur prévention comme la loi y oblige les chefs d’établissement.
En raison des effets délétères de cette fusion pour les personnels et pour les étudiants, la FERC Sup CGT a voté contre ce projet lors du dernier CA et continuera à se battre contre ce projet porté par le président et son équipe.
Nous vous proposons quelques témoignages concernant les conditions de travail, la considération des personnels et la démocratie universitaire à l’UPMC. Ces exemples n’augurent rien de bon pour le fonctionnement d’un établissement où nous aurions fusionné avec l’UPMC...
A l’UPMC, plus de 18 mois pour prendre en compte la souffrance au travail du personnel
« Installée professionnellement dans le nouveau bâtiment appelé « Espace Vie Étudiante » depuis novembre 2014, j’y ai assez rapidement souffert d’allergie.
Après plusieurs signalements au service Hygiène et Sécurité de ma part mais également de la part de plusieurs collègues individuellement ainsi que des signalements fait par la Direction de la Vie Étudiante pour la totalité des équipes occupant ces locaux, il ne se passait toujours rien ...
J’ai fait une déclaration d’accident de travail dans ce sens fin janvier 2015. Après une visite chez l’expert 3 mois plus tard (!) et réception de "l’arrêté d’imputabilité" au mois de mai 2015, il ne se passait toujours rien ...
Fin juin 2015, j’annonce à "qui de droit" mon intention de faire une déclaration de Danger Grave et Imminent.
En 24h, je suis délocalisée dans un autre service. Mon problème était donc délocalisé mais pas résolu. Tous mes collègues sont encore dans ce bâtiment et souffrent encore des différents problèmes de santé générés par ces locaux. Pour moi-même, ma santé physique s’est améliorée mais pas guérie car toutes les réunions de service, groupe de travail et autre travail en équipe se déroulent toujours au même endroit. De plus, j’ai clairement l’impression d’être traitée comme un paria par les dirigeants de l’UPMC et commence à souffrir psychologiquement de l’isolement dans lequel ces dirigeants m’ont mise.
A l’heure actuelle, il ne se passe toujours rien ...
Une solution serait envisagée pour l’été 2016 au cours duquel je fêterai mes 18 mois de souffrance au travail si je tiens jusque-là. »
A l,’UPMC, les déménagements de services riment avec improvisation, passage en force, maltraitance des personnels et déni des droits.
« Le service de travaux pratiques de biologie végétale (BV) et le service de biologie animale (BA) sont informés le 8 octobre de l’obligation de déménager avant la fin décembre et d’assurer les mêmes enseignements avec moins de salles.
Ce déménagement avait été préparé depuis 2010 en se fondant sur le maintien des surfaces nécessaires pour les travaux pratiques. Le 23 septembre 2015 les nouveaux locaux d’arrivée avaient été visités sans précision d’une quelconque restriction de surface d’occupation. Le 8 octobre nouvelle donne. Les chefs de service apprennent que la surface qui est attribuée pour déménager a diminué de moitié.
Des réunions d’informations se déroulent sans communication de documents. Il n’y a pas d’études de faisabilité, pas de document indiquant les décisions prises par la présidence.
La solution des problèmes de fonctionnement est remise à plus tard. Pourtant ils sont nombreux.
A ces problèmes de fonctionnement s’ajoutent de nombreux manques de conformité des nouveaux locaux par rapport aux demandes d’aménagement initiales.
Ajoutons que la présidence de l’université se soustrait, comme elle en a pris l’habitude, à son obligation d’informer le comité d’hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) de tout projet modifiant de façon importante les conditions de travail des agents. »
A l’UPMC, la Présidence empêche le CHSCT de fonctionner
« La présidence refuse d’informer les représentants du personnel au CHSCT sur les projets de déménagement, les réorganisations de services, ou les conditions de leur réalisation. Pour tout document sur l’installation dans le secteur Est, le CHSCT ne dispose que de quelques pages de plans d’ensemble et d’un calendrier tenant sur une page, et probablement erroné, sans aucune précision sur les modifications dans l’organisation des services pourtant gigantesques. De fait, pendant que l’on promène les représentants du personnel, sous couvert de la réinstallation sur le grill, la présidence mène des restructurations violentes qui brutalisent les personnels de nombreux services (laboratoires de l’ex-UR5, plateformes d’enseignement des TP de biologie, DVE ... etc.).
Le 17 novembre, la direction de l’UPMC évoque dans son jargon au CHSCT, LE MICROZONING qui résoudrait tous les problèmes d’installation dans les nouveaux locaux, rendant caduques toutes nos préoccupations. Le problème c’est qu’il n’y a aucun document. Cette démarche est systématiquement répétée. La présidence ira jusqu’à mentir en affirmant que les chefs de service sont satisfaits les uns des locaux, les autres des conditions de déménagement. Pire, quand nous portons la parole de personnels en souffrance qui soulignent le manque de communication et d’information dans leurs services, on nous répond que les personnels sont sourds ou ont mal compris…
Dans ces conditions, yeux et oreilles sensibles prière de s’abstenir de lire plus avant, un de nos représentants fut contraint de dire ’’que face au refus d’informer, il pourrait dire que la présidence chie à la gueule des représentants du personnel’’. Il s’agit de l’obstruction systématique à la consultation du CHSCT qu’elle réitère séance après séance et dont elle ne s’est jamais départie depuis le début des réinstallations. Et que dire du respect porté aux personnels lorsque l’on constate que la présidence de l’université n’est pas en mesure d’exposer ce que seront leur conditions de travail, ni même ce qui les attends dans le mois qui vient ? »
A la CGT, on ne lâche rien, on ne baisse pas les bras !!!!
Le 16 février 2016
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